La police est intervenue tôt mercredi matin pour évacuer quelques dizaines d’étudiants anti-Israël qui occupaient depuis dimanche l’Université de Berne, rapporte la direction de l’établissement dans un communiqué.
La police s’est rendue sur place à la demande de la direction, qui dès lundi avait jugé toute occupation « inacceptable ».
Ces étudiants veulent dénoncer l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent menée le 7 octobre sur le territoire israélien par le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas.
La trentaine d’occupants encore présents sur les lieux ont quitté le site vers 3h GMT. Ils ont scandé des slogans anti-Israël et propalestiniens à l’extérieur des bâtiments, avant de se retirer, a constaté un journaliste de l’agence Keystone-ATS.
Des dizaines d’activistes occupaient depuis dimanche soir plusieurs locaux de l’université, dont le restaurant universitaire.
Ils réclamaient un « boycott académique des institutions israéliennes ».
L’université leur avait donné un ultimatum pour quitter les lieux, mais avaient passé outre.
Le recteur de l’université Christian Leumann s’est dit prêt à poursuivre « un dialogue constructif » mais estime qu' »une occupation et des revendications politiquement motivées ne fournissent pas un cadre pour un dialogue constructif », dans un communiqué publié mercredi.
La veille, des policiers avaient évacué l’université de Genève (UNIGE) là aussi sans incident et à la demande de la direction de l’établissement.
Celle-ci avait ouvert le dialogue avec les manifestants mais avait haussé le ton lundi après l’échec de négociations, en annonçant le dépôt d’une plainte pénale pour violation de domicile.
Le mouvement étudiant de soutien aux Palestiniens, inspiré par les occupations de campus aux Etats-Unis, avait démarré à l’université de Lausanne et s’est étendu depuis, plus ou moins temporairement, à d’autres universités du pays, dont Fribourg, Bâle, Berne, Zurich ou encore les prestigieuses écoles polytechniques de Lausanne et de Zurich.
Gabriel Attal
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