Cercueils devant la Tour Eiffel : un lien direct établi avec les tags de mains rouges sur le mémorial de la Shoah

France.

Cercueils devant la Tour Eiffel : un lien direct établi avec les tags de mains rouges sur le mémorial de la Shoah
Quai Jacques-Chirac (VIIe), samedi 1er juin 2024. Des individus ont déposé cinq cercueils au pied de la tour Eiffel - DR

Les trois hommes qui ont déposé, samedi 1er juin, des cercueils remplis de plâtre près de la tour Eiffel, à Paris, étaient en lien avec un homme suspecté d’avoir fait partie du groupe qui avait tagué, à la mi-mai, des pochoirs représentant des mains rouges à Paris, selon une note de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) selon Le Monde.

Trois hommes ont été interpellés dans la journée : le chauffeur de la camionnette utilisée pour transporter les cercueils, arrêté à proximité du monument parisien, puis, dans l’après-midi, deux autres hommes qui s’apprêtaient à prendre un bus pour Berlin.

Le conducteur de la camionnette a déclaré aux policiers qu’il avait été payé pour déposer les individus et la cargaison, et qu’il était arrivé de Bulgarie la veille ; les deux autres hommes, un Ukrainien et un Allemand, ont reconnu avoir touché 400 euros pour déposer les cercueils.

Un copier-coller de l’affaire dite « des étoiles de David »
Toujours selon les informations du Monde, le contenu du téléphone d’un des suspects et les déclarations en garde à vue des trois hommes ont permis aux enquêteurs d’identifier qu’ils étaient en contact un homme déjà suspecté d’avoir participé à une autre opération présumée d’ingérence : la dégradation, avec des pochoirs de mains rouges, du Mur des Justes du Mémorial de la Shoah à Paris, dans la nuit du 13 au 14 mai.

Cet homme, Georgi F., un ressortissant bulgare de 34 ans, est soupçonné d’avoir fait partie d’un groupe de trois hommes qui avaient tagué le monument. Tous trois logeaient dans un hôtel du 20e arrondissement de Paris qui avait été réservé de Bulgarie. Ils ont tenté de fuir pour Bruxelles dès la fin de l’opération en empruntant un Flixbus.

Ces dégradations avaient suscité une vive indignation ; l’enquête privilégie la piste d’une opération de déstabilisation coordonnée depuis l’étranger.

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