La tête de liste PS/Place publique Raphaël Glucksmann a dénoncé mercredi sur Instagram la « haine antisémite » dont il fait l’objet, après la découverte de plusieurs affiches de campagne taguées avec des croix gammées dans plusieurs villes.
Des affiches avec des svastikas et parfois les mots « Israël » ou « sale sioniste », ont été découvertes ces derniers jours dans plusieurs villes, notamment à Angers, Nantes, Marseille, Carpentras et Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine), a précisé son équipe de campagne.
Une plainte sera déposée jeudi par le directeur de campagne, Eric Andrieu, selon la même source. « Nous avons face à nous de la haine antisémite », écrit l’eurodéputé, déplorant « les mêmes messages de haine, par milliers, sur les réseaux sociaux. Les mêmes manipulations et les mensonges répétés ad nauseam depuis des mois. »
Des appels au boycott
« Qu’est-ce qui pousse des gens à écrire “Israël” ou “sale sioniste” sur mon front ? », interroge-t-il. « Qu’est-ce qui explique que je sois le seul responsable politique dont les affiches sont taguées de croix gammées ou le seul responsable politique à se retrouver parmi une liste de personnes à “boycotter” sur Instagram alors que tant d’autres s’opposent aux pressions sur le gouvernement israélien et à la reconnaissance immédiate de l’Etat palestinien que je prône ? », poursuit-il.
Il affirme que ce ne sont pas ses actions, ni ses écrits, puisqu’il a « voté et milité pour un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages », ou encore poussé « pour des sanctions contre le gouvernement israélien et la reconnaissance de l’Etat palestinien ». « La réponse est aussi douloureuse qu’évidente : mon nom. Glucksmann. Un nom juif », assène l’eurodéputé, qui remarque qu’« avec un autre nom, les attaques n’auraient pas été les mêmes. Ni dans leur intensité, ni dans leurs tournures. »
« Pour une éthique démocratique »
La tête de liste « lance un appel pour une éthique démocratique ». « La compétition électorale n’autorise pas tout », affirme-t-il, déplorant « les propos volontairement tronqués », « les visuels mensongers » et « les tags abjects sur les affiches d’un candidat ». « Nous avons le droit d’être en désaccord, mais nous n’avons pas le droit de mentir aux citoyens sur nous-même et sur les autres », poursuit-il.
Plusieurs de ses concurrents pour le scrutin de dimanche ont également dénoncé ces agissements. La tête de liste LFI, Manon Aubry, a fait part de sa « solidarité » et condamné « avec la plus grande fermeté ces actes antisémites abjects ». Valérie Hayer, qui conduit la liste macroniste, les a pour sa pour sa part jugés « inadmissibles ». « Nous combattrons toujours, toujours le poison antisémite », a-t-elle indiqué sur le réseau social X.
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