Affirmant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu « porte atteinte à la sécurité nationale », le chef de l’opposition Yair Lapid appelle les législateurs de la coalition à œuvrer pour « adopter une loi de conscription réelle et efficace, afin que nos combattants sachent que la Knesset les soutient ».
S'adressant aux journalistes avant la réunion hebdomadaire des factions de son parti Yesh Atid à la Knesset, Lapid dénonce la « loi d'évasion et de refus » soutenue par Netanyahu – qui abaisse l'âge d'exemption du service obligatoire pour les étudiants de la yeshiva Haredi – comme « une trahison des combattants, une trahison des réservistes, une trahison de la classe moyenne israélienne et une trahison de Tsahal.
Demain, la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset doit débattre du projet de loi, qui vise à exempter les étudiants de yeshiva du service à 21 ans et à augmenter « très lentement » le taux de leur conscription.
"Depuis que nous nous sommes rencontrés ici lundi dernier, nous en sommes déjà à 16 morts qui ont donné leur vie pour le pays, et les étudiants du kollel se cachent dans la tente de la Torah", dit-il.
S'opposant à ceux qui affirment que les ultra-orthodoxes ne sont pas prêts pour le service militaire, Lapid déclare que « vous n'avez besoin d'aucun processus d'adaptation ou d'ajustement. Il existe déjà un tel processus : c'est ce qu'on appelle la formation de base.»
Lapid s’en prend également à un slogan utilisé par certains haredim : « Nous mourrons et ne nous enrôlerons pas ». Il dit que « ceux qui meurent chaque jour sont ceux qui se sont enrôlés. S’enrôler, c’est ce que font nos enfants.
Il insiste : « Cette loi devrait être finalisée au cours de la session [législative] en cours. Convoquez le comité cinq jours par semaine, du matin au soir. Si les réservistes peuvent servir 150 jours d’affilée, le comité le peut aussi.
Interrogé sur la manière dont il gérerait les Haredim qui refusent de s’enrôler, Lapid répond qu’il n’est pas nécessaire « d’envoyer des chars à Bnei Brak », mais que des sanctions juridiques peuvent être appliquées.
Gabriel Attal
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