Un groupe d’extrême-droite appelle à établir des implantations dans le « nord de la Galilée »

Israël.

Un groupe d’extrême-droite appelle à établir des implantations dans le « nord de la Galilée »
Hagi Ben Artzi prend la parole lors de la première conférence sur le Liban, qui préconise l'occupation et la colonisation des régions du sud du Liban - Capture d'écran YouTube

Un groupe d’Israéliens d’extrême droite a tenu une conférence en ligne lundi, préconisant une occupation du sud du Liban comme solution pour contrer les attaques quotidiennes du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran contre le nord d’Israël.

La conférence a été diffusée en direct sur YouTube, permettant aux participants de la suivre sans intervenir. Quelques centaines de personnes ont regardé la conférence, et environ 800 ont participé à un groupe WhatsApp en amont de l’événement, et parmi eux des journalistes.

L’un des intervenants était le beau-frère du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Hagi Ben Artzi, avec qui il est brouillé.

La première partie de la présentation a été consacrée à la situation géopolitique du Liban, mentionnant le fait qu’il s’agit d’un « État en faillite » en raison de la présence d’un grand nombre de groupes sectaires.

« L’État du Liban n’existe pas, ce n’est qu’un regroupement de tribus », a affirmé Eliyahu Ben-Asher, un activiste.

Un autre activiste, le professeur Yoel Elitzur, spécialiste de la Bible et de la linguistique hébraïque, a expliqué qu’il n’y avait pas d’autre moyen de gagner la guerre contre le Hezbollah que par l’établissement d’implantations juives dans la « partie nord de la Galilée », autrement dit le sud du Liban. Il a évoqué des textes bibliques pour démontrer la nécessité d’un tel acte.

« Nous devons nous interroger sur la meilleure façon d’aider Dieu à réaliser ses intentions », a-t-il indiqué.

Ben Artzi, enseignant et conférencier sur la pensée juive, la Bible et le Talmud, a suggéré un changement dans la manière dont les Israéliens se réfèrent à la région.

« Nous devons cesser d’utiliser le terme ‘sud du Liban’ ou ‘zone de sécurité’, car d’un point de vue géographique, la Galilée [au nord d’Israël] s’étend jusqu’au fleuve Litani, c’est une masse montagneuse unique à l’intérieur de laquelle aucune ligne de démarcation ne peut être tracée. Il s’agit d’une frontière artificielle, sans base géographique naturelle, et la terminologie est importante ».

Il a ajouté que cela était similaire à la façon dont « nous avons cessé d’utiliser le terme ‘Cisjordanie’ au profit de ‘Judée et Samarie' » – le nom biblique du territoire, qui est le nom utilisé par la plupart des personnes parlant l’hébreu.

Ben Artzi a par ailleurs raconté à la foule comment il avait réussi à convaincre son beau-frère, Netanyahu, de s’opposer au retrait de l’armée israélienne du sud du Liban en 1999, lors d’une campagne électorale.

« Malheureusement, à l’époque, il a perdu les élections face à Ehud Barak », a ajouté Ben Artzi. Un an plus tard, Barak a supervisé le retrait du sud du Liban.

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