Un millier de personnes s'est rassemblé à Paris mercredi soir devant l'Hôtel de Ville suite au viol collectif subi par une jeune fille de 12 ans dans un hangar à Courbevoie par trois adolescents sur fonds d'antisémitisme. "Violée à 12 ans parce que juive", « L’antisémitisme n’est pas résiduel », pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, réunis sur le parvis de l’hôtel de ville à l’appel du collectif Nous Vivrons, en présence du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, d’anciens ministres, d’élus, du président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) Yonathan Arfi et de l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi.
« Ce viol antisémite s’inscrit dans le prolongement d’un climat hostile aux juifs, notamment alimenté par des déclarations politiques irresponsables, visant à souffler sur les braises et à attiser la haine des juifs depuis plusieurs mois », a accusé dans un communiqué Nous vivrons, fondé au lendemain de l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.
« Que les irresponsables politiques cessent d’attiser la haine en mettant une cible dans le dos des juifs ! », a lancé la présidente de ce collectif, Sarah Aizenman, suscitant des invectives à l’encontre du leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.
« Le gouvernement est à vos côtés », a déclaré Eric Dupond-Moretti. « L’antisémitisme n’est pas résiduel (…). S’en prendre à un juif, c’est s’en prendre à la République et à la France », a poursuivi le garde des Sceaux, évoquant « l’explosion » des actes antisémites en France.
« Ça fait tellement mal au coeur tous ces actes. Je ne connais personne qui n’ait pas connu d’agression », a témoigné un manifestant, Menny, 24 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.
« Tout viol est une abomination, quand il est commis en raison du judaïsme de la victime, c’est une horreur », a estimé le président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) Samuel Lejoyeux.
A Lyon, un autre rassemblement a réuni une centaine de personnes sur la place des Terreaux. Reprenant des slogans comme « juive violée, République en danger », les manifestants ont aussi entonné une « Marseillaise » et contesté La France insoumise, a constaté une journaliste de l’AFP.
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