Le Canada a classé mercredi le Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran parmi les organisations terroristes, tout en appelant les Canadiens résidant dans ce pays islamique à partir.
"Notre gouvernement a pris la décision d'inscrire le Corps des Gardiens de la révolution islamique sur la liste des entités terroristes en vertu du Code criminel", a déclaré le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, lors d'une conférence de presse.
Les législateurs de l’opposition exigent depuis longtemps que le CGRI soit inscrit sur la liste noire, mais le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau avait auparavant résisté aux pressions, affirmant que cette décision risquait de avoir des conséquences inattendues.
Les législateurs canadiens ont intensifié leur campagne en avril après que l'Iran a tiré des centaines de missiles sur Israël, et en mai, la Chambre des communes du Canada a soutenu à l'unanimité un rapport appelant le gouvernement à déclarer le CGRI groupe terroriste.
Le bureau de la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a averti les Canadiens en Iran qu'ils pourraient être détenus arbitrairement par Téhéran à la suite de cette décision.
« Mon message est clair : pour ceux qui sont en Iran en ce moment, il est temps de rentrer chez eux », a-t-elle déclaré mercredi, selon GlobalNews.ca. "Et pour ceux qui envisagent d'aller en Iran, n'y allez pas."
Le Canada a déjà répertorié la branche étrangère du CGRI, la Force Quds, comme groupe terroriste. Ottawa a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran en 2012.
Une fois qu'un groupe est inscrit sur la liste terroriste, la police peut porter des accusations contre toute personne qui soutient financièrement ou matériellement le groupe et les banques peuvent geler les avoirs, selon la CBC, qui a rendu compte pour la première fois des projets d'Ottawa plus tôt mercredi.
En octobre 2022, le Canada a déclaré qu'il interdirait aux hauts dirigeants du CGRI d'entrer dans le pays et a promis des sanctions plus ciblées. À l’époque, la vice-première ministre Chrystia Freeland avait déclaré que « le CGRI est une organisation terroriste ».
Dans le même temps, Ottawa a rejeté l'ajout du CGRI à sa liste noire du terrorisme, affirmant que cette décision pourrait piéger injustement les Iraniens du Canada qui avaient fui le pays mais avaient été enrôlés dans les forces alors qu'ils étaient encore en Iran.
Gabriel Attal
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