C'est le moment pour les États-Unis d'empêcher enfin un Iran nucléaire, a déclaré le ministre de la Défense Yoav Gallant au secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin lors d'une visite mardi au Pentagone.
"C'est le moment de tenir les promesses faites par tous les gouvernements américains ces dernières années : empêcher un Iran nucléaire qui constituerait un danger pour le monde entier", a déclaré Gallant.
Le ministre de la Défense a déclaré que pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, « le temps presse ».
Austin a déclaré à Gallant : « Nous sommes unis pour garantir que l'Iran, qui est la source d'une grande partie de la violence et de l'instabilité dans la région, ne pourra jamais se doter de l'arme nucléaire. »
Gallant a pris la parole après une série de récents examens plus attentifs et minutieux du programme nucléaire de la République islamique par les États-Unis et les pays de l'E3 (Angleterre, France et Allemagne) ainsi que par les inspecteurs nucléaires de l'AIEA.
Alors que Téhéran a régulièrement accru ses violations nucléaires depuis la mi-2019 et a également réduit progressivement la capacité de l'AIEA à poursuivre la surveillance de son programme nucléaire depuis 2021, le Conseil des gouverneurs de l'AIEA a finalement condamné l'Iran pour ses violations nucléaires le 5 juin.
Depuis lors, les États-Unis et les pays de l’E3 ont continué de faire pression sur la République islamique, notamment dans une autre déclaration mardi, pour qu’elle rétablisse sa conformité avec la surveillance de l’AIEA et qu’elle revienne aux limites imposées par l’accord nucléaire de 2015.
En outre, l’E3 semblait plus disposé à soumettre la question au Conseil de sécurité de l’ONU dans les mois à venir, ce qui pourrait potentiellement annuler les sanctions mondiales contre Téhéran qui faisaient partie de l’accord – avec une telle remise en vigueur sans veto.
Jusqu'à présent, Israël était resté relativement silencieux au cours du mois dernier sur la question jusqu'à la déclaration dramatique de Gallant mardi.
Le temps presse
À partir d’octobre 2025/janvier 2026, des aspects importants des limites imposées aux centrifugeuses iraniennes par l’accord sur le nucléaire ainsi que la menace de sanctions de relance expireront, laissant un laps de temps limité pour ramener l’Iran dans les limites nucléaires de l’accord.
Actuellement, les estimations indiquent que l’Iran possède suffisamment de matières nucléaires enrichies à des niveaux de 60 et 20 % pour que, s’il y consacrait quelques semaines ou quelques mois, il pourrait armer une demi-douzaine ou plus d’armes à base d’uranium.
Il y a un débat sur la question de savoir s'il faudra encore six mois ou deux ans pour maîtriser les questions restantes liées aux armes nucléaires.
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.