Une solution diplomatique est nécessaire de toute urgence pour éviter une troisième guerre au Liban, a déclaré le président français Emmanuel Macron au Premier ministre Benjamin Netanyahou lors d'une conversation téléphonique entre les deux hommes mardi soir.
« Le président de la République a réitéré son extrême préoccupation face à la montée des tensions entre le Hezbollah et Israël le long de la Ligne bleue », a indiqué le cabinet du président Macron.
Une guerre israélo-libanaise « porterait préjudice aux intérêts du Liban et d’Israël et constituerait une évolution particulièrement dangereuse pour la stabilité régionale », a souligné Marcon à Netanyahu.
Il a proposé de travailler aux côtés des États-Unis pour aider Israël à trouver une solution diplomatique aux violences transfrontalières entre Tsahal et le Hezbollah qui durent depuis près de neuf mois, rendant impossible pour 60 000 Israéliens de vivre dans leurs maisons le long de cette frontière.
La France entretient des relations privilégiées avec le Liban, pays qui faisait partie de son empire entre les deux guerres mondiales. Elle s'efforce d'atténuer la menace que représente le Hezbollah, groupe mandataire de l'Iran qui opère dans ce pays et qui lance des attaques contre Israël.
La crainte de voir Israël entrer dans le sud du Liban pour chasser le Hezbollah de la frontière est si grande que certains pays ont exhorté leurs citoyens à partir.
Netanyahu et Macron ont également discuté de l'échec de l'accord sur les otages et de la guerre de Gaza déclenchée par l'invasion d'Israël par le Hamas le 7 octobre.
Macron souligne l'importance d'un cessez-le-feu
Macron a évoqué l'importance d'un cessez-le-feu qui serait suivi de la création d'un État palestinien. Il était important, a-t-il dit, qu'une Autorité palestinienne réformée reprenne le contrôle de Gaza. Elle avait perdu le contrôle de l'enclave en 2007 lorsque le Hamas l'avait renversée lors d'un coup d'État sanglant.
Le président français a déclaré à Netanyahou qu'il condamnait la décision d'Israël d'autoriser la création de cinq avant-postes en Judée-Samarie, les transformant en nouvelles colonies légales. Une telle décision, a-t-il dit, porte atteinte à la solution à deux États et aux efforts de paix.
Gabriel Attal
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