8 membres de la Jeune garde antifasciste, fondée par le candidat LFI Raphaël Arnault, mis en examen pour violences antisémites

France.

8 membres de la Jeune garde antifasciste, fondée par le candidat LFI Raphaël Arnault, mis en examen pour violences antisémites
Des membres de la «Jeune Garde», le 11 février 2024, à Paris - Capture d'écran Instagram

Huit membres de la Jeune Garde antifasciste ont été mis en examen le 27 juin. Ils sont soupçonnés d’avoir agressé un mois plus tôt un adolescent dans le métro parisien après une conférence de soutien à Gaza de la militante franco-syrienne pro-palestinienne Rima Hassan, selon le parquet. D’après le Canard enchaîné, qui a révélé leur mise en examen, les suspects ont insulté un jeune de 15 ans, « le trait(ant) de sioniste et le frapp(ant) à plusieurs reprises ». « Nous rejetons en bloc ces accusations », a réagi dans un communiqué la Jeune Garde Paris, un des groupes du mouvement fondé en 2018 et assumant une stratégie musclée contre l’extrême droite. La Jeune garde « s’est toujours engagée contre l’antisémitisme et continuera de le faire ». « Nous sommes par ailleurs surpris » des fuites dans la presse « pour attaquer et diffamer notre organisation », déplore la Jeune Garde Paris.

La figure principale du mouvement de gauche radicale au niveau national, Raphaël Arnault, fiché S, est candidat Nouveau Front populaire désigné par la France insoumise dans la première circonscription du Vaucluse, où il est qualifié pour le second tour des législatives dimanche. Les éléments du Canard enchaîné sont « contestés et émanent exclusivement de la plainte » de l’adolescent, a insisté Me Thierry Soulard, avocat des huit mis en cause. « Il n’y a aucune violence physique, mais une altercation exclusivement verbale », selon l'avocat qui dénonce aussi la « disproportion » des moyens mis par la justice sur cette affaire, où deux juges d’instruction ont été saisis.

Les huit suspects, âgés d’une vingtaine à une trentaine d’années, ont été mis en examen « pour violences en réunion ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours dans un moyen de transport collectif de voyageurs en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion » et placés sous contrôle judiciaire, d’après le parquet de Paris.

Les faits reprochés se sont déroulés un mois plus tôt, le 27 mai, après une conférence de soutien à Gaza menée par Rima Hassan, alors candidate LFI aux européennes, à l’Université Paris-Dauphine. « Les faits se sont déroulés peu après des tensions entre des personnes souhaitant assister au meeting de Rima Hassan, et des personnes présentées comme de la Ligue de défense juive qui auraient cherché à les en empêcher », selon le ministère public. Le jeune plaignant a raconté, le 28 mai, aux policiers avoir été « entouré, approché et interrogé sur son rapport à la Palestine » alors qu’il se trouvait dans le métro parisien, relate le ministère public. « L’Unité médico-judiciaire a retenu 12 jours d’incapacité de travail en raison du retentissement psychologique », précise le parquet. Un « enregistrement audio de l’agression a été diffusé sur le compte Instagram du groupe intitulé ‘jeune garde' », ajoute la même source.

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