Selon certaines informations, les services de sécurité du Shin Bet ont réprimandé le haut responsable chargé d'autoriser la libération du directeur de l'hôpital Shifa de la ville de Gaza, Mohammad Abu Salmiya, de la prison israélienne, plus tôt cette semaine.
L'agence a mené une enquête interne sur la libération d'Abu Salmiya à la suite du tollé suscité par l'ensemble du spectre politique, car Shifa avait servi de centre de commandement du Hamas et avait été utilisé pour détenir des otages après l'attaque dévastatrice du groupe terroriste contre Israël le 7 octobre.
Le chef du Shin Bet, Ronen Bar, a présenté mercredi les conclusions du rapport au Premier ministre Benjamin Netanyahu, a rapporté la chaîne Channel 12.
L'enquête a révélé que le Conseil de sécurité nationale a demandé au Shin Bet de dresser une liste de prisonniers palestiniens à libérer en raison du manque de place dans les prisons israéliennes, a rapporté la Douzième chaîne, ajoutant que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, n'avait pas réussi à résoudre le problème malgré des mois d'avertissements, les prisons étant remplies d'un grand nombre de suspects terroristes du Hamas et du Jihad islamique arrêtés pendant la guerre de Gaza.
Le Shin Bet a établi une liste de suspects qui, selon lui, avaient peu de chances de se livrer à des activités terroristes après leur libération, et Abu Salmiya y figurait, même s'il est considéré comme une figure ayant une signification symbolique en raison de son rôle de directeur de Shifa, a déclaré la chaîne 12.
Selon la chaîne, le responsable du Shin Bet réprimandé a été impliqué dans de nombreuses opérations au cours des derniers mois, notamment des opérations de sauvetage d'otages et des frappes contre de hauts responsables du Hamas. Bar aurait considéré cette réprimande comme la meilleure façon de gérer la libération d'Abou Salmiya et a mis en place une procédure pour éviter que cela ne se reproduise.
La libération d'Abou Salmiya, ainsi que les vidéos sur les réseaux sociaux le montrant accueilli à son retour à Gaza, ont suscité une fureur immédiate en Israël, conduisant à une série de récriminations mutuelles amères entre les responsables gouvernementaux.
Gabirel Attal
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