Le sénateur de l'Ohio JD Vance, fraîchement nommé lundi candidat à la vice-présidence du parti républicain, a accusé le président américain Joe Biden de « rendre de plus en plus difficile » pour Israël de vaincre le Hamas, affirmant que ses politiques prolongeaient inutilement la guerre et empêchaient le rapprochement israélo-saoudien.
Vance, auteur à succès et sénateur junior de l’Ohio, a déclaré que la guerre à Gaza devrait prendre fin le plus rapidement possible, pour permettre aux « Israéliens et aux États arabes sunnites » de former un front uni contre l’Iran.
L'ancien président américain Donald Trump a nommé lundi Vance, le jeune sénateur de l'Ohio, comme colistier lors de la Convention nationale républicaine de Milwaukee, où Trump lui-même a été officiellement désigné comme candidat du parti à la présidence.
Le choix de Vance par Trump a été perçu comme un renforcement de l'emprise de l'ancien président sur le parti, certains analystes estimant que Trump a en fait consacré le sénateur pour être son successeur. En choisissant Vance - un critique sévère de Trump devenu un fervent loyaliste - l'ancien président américain a évité les conservateurs plus traditionnels en faveur d'un populiste fougueux avec une tendance isolationniste notable.
S'adressant à Fox News lundi, Vance a approuvé la déclaration de l'animateur Sean Hannity selon laquelle Biden avait « abandonné la guerre contre le terrorisme » en ne soutenant pas suffisamment Israël dans sa guerre contre le Hamas, déclenchée par l'attaque choc du groupe terroriste du 7 octobre qui a tué près de 1 200 personnes et en a pris 251 en otage.
« Ce que Biden a fait est le pire des scénarios possibles », a déclaré Vance à propos de la politique du président américain sur la guerre à Gaza. « Il a prolongé la guerre, la guerre d'Israël pour éliminer le Hamas, mais ce faisant, il a rendu plus difficile notre progression vers une paix durable. »
« Il faut que deux choses se produisent », a déclaré Vance. « La première est de mettre fin à cette guerre et le plus rapidement possible, car plus elle dure, plus la situation [d'Israël] devient difficile.
« Mais deuxièmement », a-t-il poursuivi, « après la guerre, vous voulez revigorer ce processus de paix entre Israël, l’Arabie saoudite, les Jordaniens et ainsi de suite.
« Peut-être que la question diplomatique la plus importante de l’administration Trump était les accords d’Abraham », a déclaré Vance, faisant référence aux accords de normalisation de 2020 que l’administration a négociés entre Israël, les Émirats arabes unis, Bahreïn et plus tard le Maroc.
« Je ne pensais pas voir ça de mon vivant », a-t-il ajouté.
« Les accords d'Abraham… ont montré une réelle promesse d'unification des Israéliens avec certains États arabes sunnites », a déclaré Vance, affirmant que « vous devez… permettre aux Israéliens et aux États arabes sunnites de travailler ensemble et de fournir un véritable contrepoids à l'Iran.
« Beaucoup de gens reconnaissent que nous devons faire quelque chose avec l’Iran, mais pas ces faibles petites opérations de bombardement », a déclaré Vance, faisant apparemment référence aux frappes américaines contre les mandataires iraniens au Moyen-Orient.
« L'élément le plus important de la doctrine de politique étrangère de Trump est qu'il ne faut pas engager les troupes américaines à moins d'y être vraiment obligé, mais quand on le fait, il faut frapper et frapper fort », a déclaré Vance, un ancien Marine américain.
« Si vous voulez frapper les Iraniens, frappez-les fort », a-t-il déclaré, affirmant que Trump avait fait exactement cela lorsqu'il avait ordonné l'assassinat de Qassem Soleimani, commandant de la force d'élite iranienne Quds, début 2020.
Contrairement aux critiques selon lesquelles l’assassinat aurait pu conduire à une « guerre plus vaste », Vance a soutenu que « cela a en fait apporté la paix, cela a effectivement mis les Iraniens à l’abri et les a un peu ralentis ».
« Joe Biden n’a rien fait », a affirmé Vance. « Vous avez là l’infrastructure nécessaire pour affaiblir l’Iran et renforcer notre allié Israël. Joe Biden n’a rien fait avec elle, Donald Trump la revigorerait. »
Il a déclaré qu’Israël « n’avait pas de meilleur ami que Donald Trump ».
Gabriel Attal
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