Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine vous souhaitez faire le point sur plusieurs sujets d’actualité, à commencer par le conflit entre Israël et les Houthis.
Bonjour,
Après plus de neuf mois d’attaques et des centaines de missiles de croisière et de missiles balistiques tirés sur Israël, c’est par une attaque par un drone que les Houthis ont fait leur première victime à Tel Aviv, ce vendredi 19 juillet.
Selon une enquête de l’armée israélienne, cette frappe est la conséquence d’une « erreur humaine ». Le drone a été identifié par les systèmes de défense bien en amont, mais n’a pas été neutralisé.
En réaction à cette attaque, Israël a riposté en ciblant le terminal pétrolier du port de Hodeida, provoquant un gigantesque incendie. Ce port est une cible stratégique majeure, car il est essentiel aux Houthis pour se réapprovisionner, notamment en armement en provenance de leur Etat parrain, l’Iran.
Jusqu’ici, les Israéliens s’étaient reposés sur les Américains pour gérer ce front, mais cela pourrait changer. La coalition internationale « Opération Gardien de la Prospérité », censée sécuriser le commerce en Mer Rouge et contrer les attaques des Houthis, s’est montrée bien timide pour calmer leurs ardeurs. Les Houthis profitent de la mollesse de la présence américaine et du peu de détermination de la coalition, pour intensifier sans cesse leurs attaques.
Cette guerre contre les Houthis n’est pas seulement l’affaire d’Israël. Ils ne sont que les pions d’une coalition de dictatures cherchant à transformer la mer Rouge en un espace antioccidental et à affaiblir nos démocraties en utilisant le commerce comme arme de guerre. C’est une menace globale, et la réponse que nous y avons apportée jusqu’alors est trop faible.
Ça ne peut plus durer car pour nos ennemis la retenue est perçue comme une faiblesse et donc une incitation à l’agression.
Arié, un autre sujet d'actualité majeur sur lequel vous souhaitez revenir est la réconciliation entre le Fatah et le Hamas.
Effectivement.
Et, c’est là que l’on retrouve la Chine, qui s'active, pousse ses pions et prépare l’après-guerre à Gaza.
L’an dernier, ils avaient œuvré à réconcilier diplomatiquement les deux rivaux régionaux que sont l’Arabie Saoudite et l’Iran. Rebelotte ce mardi 23 juillet avec 14 factions palestiniennes, dont les deux grands rivaux que sont le Hamas et le Fatah, qui se sont réconciliés et ont signé à Pékin un « accord d’unité nationale ».
Donc, Fatah, Hamas, même combat.
Ceux que l'on ne cesse de présenter comme des « frères ennemis » s'entendent toujours à merveille dès qu'il s'agit de nuire à Israël. Mahmoud Abbas et l'Autorité Palestinienne, considérés par les démocraties occidentales comme des interlocuteurs privilégiés quand il s’agit d’aborder la question palestinienne, sont comme le Hamas : corrompus par le terrorisme, l'islamisme et l'incitation à la haine des Juifs et d'Israël dès le berceau.
Maintenant que l’Autorité palestinienne est officiellement alignée avec le Hamas, il va être bien difficile pour les occidentaux de continuer à promouvoir la fumeuse solution à deux États sans se rendre à l’évidence : les Palestiniens ne veulent pas la paix, ils n’en ont jamais voulu !
La seule aspiration de la société palestinienne est l’annihilation de l’État d’Israël. Les attaques du 7 octobre et leurs célébrations n’auront pas suffi à le faire comprendre à ceux qui choisissent de l’ignorer par posture idéologique.
Cette réalité étant désormais actée et signée, les chancelleries occidentales ne peuvent plus se voiler la face. Il n’y a pas d’interlocuteur crédible pour bâtir la paix au sein de la société palestinienne. Il s’agirait d’enfin accepter cette terrible réalité et d’agir en conséquence.
Arié, pour finir, vous souhaitiez évoquer les Jeux Olympiques qui démarrent cette semaine.
Alors que la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 aura lieu ce vendredi en présence du Président Itshak Herzog et que le cœur devrait être à la fête, prédomine, malheureusement, une forme d’inquiétude en raison du climat actuel.
Lorsque des élus de la France insoumise, mettent des cibles sur les athlètes israéliens en criant haut et fort qu’ils n’ont pas leur place ici à cause de la guerre qui leur a été déclarée par le Hamas, et les accusent d’être complices de crimes imaginaires ; comment ne pas avoir en tête le massacre de Munich lors des Jeux de 1972, où 11 athlètes israéliens avaient été assassinés par des terroristes palestiniens ?
Le risque auquel ils sont confrontés est immense. Heureusement, les autorités françaises semblent avoir pris la situation très au sérieux, avec une protection renforcée sans précédent dans l’histoire du sport et une étroite collaboration avec les services de renseignements israéliens.
Plus que jamais, l’ennemi est chez nous. Voilà que s’ouvre dans les rues de Paris un nouveau front dans la guerre que les islamistes mènent contre le monde libre, avec, une fois encore, les Juifs et Israël, en première ligne pour servir de bouc émissaire.
Que nul n’en doute, c’est la République qui est menacée, c’est la France qui est visée. Cette guerre, c’est celle du monde libre.
Arié Bensemhoun
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