Face aux menaces constantes du Hezbollah et de l’Iran, Israël est en état d’alerte maximale , se préparant à une attaque de grande ampleur de Téhéran et de ses mandataires en représailles aux assassinats du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et du haut responsable du Hezbollah, Fuad Shukr. On peut supposer qu’une réponse significative pourrait venir de plusieurs fronts dans les jours à venir, potentiellement coordonnée par l’Iran avec tous ses mandataires : le Hezbollah, les Houthis et les milices en Syrie et en Irak.
Israël se prépare aux pires scénarios, même s'il n'y a aucune certitude absolue qu'ils se matérialiseront. De plus, Israël ne se prépare pas seulement défensivement mais aussi offensivement, et répondra avec force à toute attaque significative. On ne sait pas exactement quand l'attaque aura lieu, mais elle devrait avoir lieu après les funérailles de Haniyeh au Qatar vendredi et pourrait avoir lieu samedi ou la semaine prochaine.
Comme lors de l’attaque iranienne du mois d’avril, des discussions intenses sont en cours entre Israël et la coalition internationale dirigée par les États-Unis pour contrecarrer l’attaque et minimiser les dommages causés à Israël. Cependant, contrairement aux rapports étrangers qui ont suivi l’attaque du mois d’avril, il n’est pas certain que les États arabes modérés aideront Israël cette fois-ci, car ils condamnent publiquement les assassinats. Cela représente un test important pour la coalition.
Vendredi, le ministre britannique de la Défense devrait arriver en Israël, son pays et les États-Unis coordonnant déjà l’aide nécessaire. Les États-Unis renforcent également leur présence dans la région, se préparant à une opération d’interception de grande envergure. On s’attend à ce que cette attaque soit plus vaste que l’attaque iranienne du 13 avril, qui a visé deux sites, et pourrait mettre à mal les efforts d’interception. Les autorités de défense prennent toutes les précautions possibles pour minimiser les dommages causés aux soldats, qui ont reçu l’ordre de se réfugier dans des abris ou des bunkers souterrains. Le personnel non essentiel a été libéré.
« Nous avons une liste de contrôle pour être prêts à tous les scénarios. Il n'y a pas de panique », a déclaré un haut responsable au courant du dossier.
Les PDG ont été informés par le chef de l'Autorité nationale d'urgence au sein du ministère de la Défense, le général de brigade (réserviste) Yoram Lardo, qui a décrit divers scénarios.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a procédé à une évaluation approfondie de la situation du commandement du front intérieur depuis le début de la guerre. Il a déclaré : « Israël est parfaitement préparé à tout scénario, tant sur le plan défensif qu'offensif. Nous exigerons un prix élevé pour toute agression contre nous, sur quelque front que ce soit. »
Le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, a fait une déclaration jeudi soir, soulignant : « Nous évaluons en permanence la situation , envisageant divers scénarios et réponses. À ce stade, il n'y a pas de nouvelles instructions ni de changements dans la politique de défense du commandement du front intérieur. »
Il a précisé : « Nous disposons de très bons systèmes de défense et nous avons des alliés internationaux qui ont renforcé leurs forces dans la région pour nous aider à faire face à ces menaces. Cependant, notre défense n'est pas hermétiquement fermée. Par conséquent, je vous demande de rester vigilants et de continuer à suivre les directives. Nous prenons toutes les mesures pour assurer votre sécurité et s'il y a des changements, nous vous tiendrons immédiatement au courant via toutes les plateformes et canaux de Tsahal et du commandement du front intérieur pour permettre les préparatifs appropriés. »
Gabriel Attal
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