Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a exhorté jeudi toutes les parties au Moyen-Orient à ne pas prendre de « mesures d'escalade » au lendemain de l'élimination du leader politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran.
« À l’heure actuelle, la région s’engage sur une voie qui mène à davantage de conflits, de violence, de souffrances et d’insécurité. Il est crucial de briser ce cycle. Et cela commence par un cessez-le-feu », a déclaré M. Blinken, cité par CNN.
« Pour y parvenir, il faut que toutes les parties cessent de prendre des mesures d’escalade », a-t-il ajouté.
Blinken a déclaré qu'il ne pouvait pas prédire l'effet « d'un événement particulier sur ce qui va suivre », mais qu'un « cessez-le-feu pour mettre fin au conflit à Gaza et produire le calme dans le nord, entre Israël et le Liban » était dans l'intérêt de tous.
Toutes les parties doivent trouver « des raisons pour parvenir à un accord, et non pas chercher des raisons pour retarder ou dire non à l’accord », a-t-il déclaré.
Blinken a déclaré qu’il avait discuté avec ses collègues de toute la région au cours des dernières 24 heures et qu’ils étaient tous concentrés sur la conclusion d’un cessez-le-feu. Il s’est dit confiant quant à la possibilité de parvenir à un accord car il est « impératif que nous le fassions ».
Les États-Unis mènent des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas qui inclurait un accord de libération des otages.
Fin mai, le président américain Joe Biden a présenté une proposition en trois phases pour un cessez-le-feu et la libération des otages. Il a récemment indiqué qu'Israël et le Hamas avaient accepté ce projet et réitéré sa détermination à le mettre en œuvre.
La semaine dernière, un responsable américain a déclaré que les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza et un accord sur la libération des otages étaient dans leur « phase finale ».
Jeudi, une source a déclaré à Axios que Haniyeh était considéré comme un partisan de la ligne dure dans les négociations sur un accord de cessez-le-feu et de libération des otages et qu'il était déterminé que son élimination supprimerait un obstacle à un accord de cessez-le-feu, malgré le visage « pragmatique » que Haniyeh a tenté de présenter aux médias grand public.
"Haniyeh a présenté un visage pragmatique aux médiateurs mais en interne, le Hamas a mené une ligne dure", a déclaré la source.
Gabriel Attal
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