Les États-Unis ont accusé lundi l'Iran d'avoir lancé des cyberopérations contre les campagnes des deux candidats à la présidentielle américaine et d'avoir ciblé l'opinion publique américaine avec des opérations d'influence visant à attiser la discorde politique.
« Nous avons observé une activité iranienne de plus en plus agressive au cours de ce cycle électoral », ont déclaré dans un communiqué le FBI, le Bureau du directeur du renseignement national et l'Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures, qui supervise la défense des systèmes informatiques du gouvernement.
Cette déclaration confirme les accusations formulées plus tôt ce mois-ci par la campagne du candidat républicain à la présidence Donald Trump, selon lesquelles l'Iran aurait piraté l'un de ses sites Web, déclenchant une enquête du FBI.
À l’époque, Trump avait déclaré que l’Iran était « uniquement en mesure d’obtenir des informations accessibles au public ».
Cibler Kamala Harris
L'Iran, selon le communiqué américain, a également ciblé la campagne de la vice-présidente Kamala Harris, qui doit accepter officiellement la nomination présidentielle du Parti démocrate lors de la convention de cette semaine.
La mission iranienne auprès des Nations Unies a publié une déclaration qualifiant ces allégations de « sans fondement et dénuées de tout fondement. Comme nous l'avons déjà annoncé, la République islamique d'Iran n'a ni l'intention ni le motif d'interférer dans l'élection présidentielle américaine ».
Le communiqué américain indique que l'Iran a mené des opérations d'influence ciblant le public américain dans le but d'attiser les divisions politiques et des « cyberopérations ciblant les campagnes présidentielles ».
« Cela inclut les activités récemment signalées visant à compromettre la campagne de l'ancien président Trump, que la communauté du renseignement attribue à l'Iran », poursuit-il.
La communauté du renseignement est convaincue que les agents iraniens, utilisant l'ingénierie sociale et d'autres moyens, « ont cherché à accéder à des individus ayant un accès direct aux campagnes présidentielles des deux partis », indique le communiqué.
Ces activités comprenaient des vols et des divulgations « destinées à influencer le processus électoral américain », ajoute le communiqué, sans plus de détails.
Gabriel Attal
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