Le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, appelle au dialogue avec l'Union européenne pour résoudre les problèmes bilatéraux, à la suite d'un appel téléphonique avec le plus haut diplomate du bloc.
« La République islamique d'Iran salue le développement des relations avec l'Union européenne dans un environnement basé sur le respect mutuel », a déclaré M. Araghchi dans un communiqué.
Les relations entre l’UE et l’Iran se sont détériorées ces dernières années.
Le bloc accuse Téhéran de ne pas maîtriser ses activités nucléaires, de soutenir le groupe terroriste palestinien Hamas, de soutenir la guerre de la Russie en Ukraine et de commettre des violations des droits de l'homme.
Le développement des relations « nécessite un dialogue pour résoudre les problèmes entre les deux parties et la correction des politiques erronées des pays européens », ajoute Araghchi.
De son côté, le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a déclaré sur le réseau social X qu'il avait discuté avec son homologue iranien des « perspectives d'un engagement renouvelé sur tous les dossiers d'intérêt mutuel ».
La discussion a notamment porté sur la « nécessité d’une désescalade et d’une retenue » ainsi que sur « l’arrêt de la coopération militaire » avec la Russie contre l’Ukraine et sur la non-prolifération nucléaire.
Borrell estime qu’un tel « dialogue critique » est « essentiel pour désamorcer les tensions régionales ».
Spoke to the new IR FM @aragchi about prospects for renewed engagement on all files of mutual interest, incl. the need for deescalation & restraint, halting military cooperation w/ RU against UA, & nuclear nonproliferation. Critical dialogue essential to defuse regional tensions.
— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) August 22, 2024
Araghchi, qui a pris ses fonctions mercredi, est connu pour son ouverture à l'Occident.
Il a été négociateur en chef sur le nucléaire et a joué un rôle clé dans la conclusion d’un accord en 2015 permettant à l’Iran de limiter son activité nucléaire en échange d’un assouplissement des sanctions.
Cet accord a été torpillé en 2018 par le président américain de l'époque, Donald Trump. Les efforts pour le relancer depuis 2022 ont jusqu'à présent échoué.
Gabriel Attal
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