Les négociations au Caire pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un accord sur les otages se poursuivent, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, ajoutant que les discussions se poursuivront au « niveau du groupe de travail » au cours des prochains jours pour régler des questions spécifiques.
S'adressant aux journalistes lors d'un briefing virtuel, Kirby a rejeté les suggestions selon lesquelles les pourparlers entre Israël et le Hamas sous médiation ont échoué, et a déclaré, au contraire, qu'ils étaient « constructifs ».
« Les discussions ont progressé à un point tel qu’il a semblé logique de créer des groupes de travail à des niveaux inférieurs pour s’asseoir et peaufiner ces détails », a déclaré Kirby. « Nous nous attendons à ce que ces discussions de groupe de travail aient lieu au moins au cours des prochains jours, mais je pense que cela dépendra vraiment de ceux qui sont présents dans la salle de décider si cela durera plus longtemps ou s’arrêtera plus tôt. »
Brett McGurk, le principal conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient à la Maison Blanche, qui a participé aux pourparlers, quittera bientôt Le Caire après y être resté une journée supplémentaire pour entamer les discussions du groupe de travail, a déclaré M. Kirby.
L'un des sujets qui seront abordés par les groupes de travail sera l'échange d'otages détenus par le Hamas et de prisonniers palestiniens incarcérés par Israël, a déclaré Kirby.
Il a déclaré que les détails à « préciser » incluaient le nombre d’otages qui pourraient être échangés, leurs identités et le rythme de leur libération potentielle.
Des mois de négociations intermittentes n'ont pas permis de parvenir à un accord pour mettre fin aux combats à Gaza et libérer les otages restants capturés lors de l'attaque terroriste du 7 octobre menée par le Hamas qui a déclenché la guerre.
Le dernier cycle de négociations a été placé sous la menace d'une escalade régionale. Au cours du week-end, le Hezbollah a lancé des centaines de roquettes et de drones sur Israël, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir frappé le Liban avec une centaine de chasseurs pour contrecarrer une attaque de plus grande envergure.
Mais Kirby a déclaré que la guerre transfrontalière du week-end n'a pas eu d'impact sur les négociations.
Les principaux points de friction dans les négociations en cours sous la médiation des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar comprennent une présence israélienne dans le corridor de Philadelphie, une étroite bande de terre de 14,5 kilomètres de long (9 miles) le long de la frontière sud de Gaza avec l'Égypte.
« Des progrès continuent d’être réalisés et notre équipe sur le terrain continue de décrire les discussions comme constructives », a déclaré M. Kirby.
Des responsables de haut rang, restés anonymes, ont déclaré à la chaîne d'information Channel 12 que les médiateurs dans les négociations sur l'accord de cessez-le-feu et la prise d'otages avaient décidé de mettre de côté l'épineuse question de la présence d'Israël le long de la route Philadelphie et du corridor Netzarim dans le centre de Gaza dans le cadre d'un éventuel accord, et se concentraient sur d'autres questions.
Le réseau a déclaré que les médiateurs américains espèrent parvenir à des accords sur d'autres questions en premier, comme la capacité d'Israël à opposer son veto à la libération de certains prisonniers palestiniens et le nombre d'otages vivants qu'Israël récupérera au cours de la première phase de six semaines de l'accord proposé, ajoutant que certains progrès ont effectivement été réalisés sur ces questions.
La question de la présence des forces israéliennes dans les corridors de Philadelphie et de Netzarim sera laissée à la toute fin des négociations, selon le rapport, qui cite des responsables disant qu'ils ne croient pas que le chef du Hamas Yahya Sinwar bougera sur la frontière entre Gaza et l'Egypte à moins qu'il ne sente que l'armée israélienne se rapproche de lui.
Notant les désaccords persistants, une source proche des pourparlers a déclaré à la chaîne publique Kan que les chances d'un accord n'étaient pas élevées, mais les chefs de la sécurité ont déclaré aux dirigeants politiques qu'Israël devrait épuiser les efforts pour parvenir à un accord dans tous les cas.
Le responsable du Hamas, Taher Al-Nono, a quant à lui réitéré lundi auprès de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera Mubasher que les propos tenus par les Etats-Unis concernant l'état des négociations de cessez-le-feu étaient « incompatibles avec la vérité et que leur objectif était de soutenir les positions de l'occupation ».
Dans un communiqué publié dimanche, le groupe terroriste palestinien a déclaré que les rumeurs d'un accord imminent étaient fausses.
Deux sources égyptiennes ont déclaré dimanche qu'Israël avait exprimé des réserves sur plusieurs des détenus palestiniens dont le Hamas exige la libération, et qu'Israël avait exigé leur sortie de Gaza s'ils étaient libérés.
On estime que 105 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 personnes confirmées mortes par l'armée israélienne.
Le Hamas a libéré 105 civils au cours d'une trêve d'une semaine fin novembre, et quatre otages avaient été libérés avant cela. Sept otages ont été sauvés vivants par les troupes, et les corps de 30 otages ont également été retrouvés, dont trois tués par erreur par l'armée alors qu'ils tentaient d'échapper à leurs ravisseurs.
Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats de Tsahal tués en 2014.
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