Le guide suprême de l'Iran ouvre la porte à de nouvelles négociations avec les États-Unis sur le programme nucléaire en pleine progression de son pays, déclarant à son gouvernement civil qu'il n'y avait « aucun obstacle » à un dialogue avec son « ennemi ».
Les remarques de l'ayatollah Ali Khamenei établissent des lignes rouges claires pour toute négociation ayant lieu sous le gouvernement du président réformiste Masoud Pezeshkian et renouvellent ses avertissements selon lesquels l'Amérique n'est pas digne de confiance.
Mais ses propos font écho à ceux de l’accord de 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales sur le nucléaire, qui prévoyait une réduction drastique du programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée des sanctions économiques. On ignore toutefois quelle marge de manœuvre aura Pezeshkian, d’autant plus que les tensions demeurent vives au Moyen-Orient en raison de la guerre entre Israël et le Hamas.
« Nous ne devons pas placer nos espoirs dans l’ennemi. Pour nos projets, nous ne devons pas attendre l’approbation des ennemis », a déclaré Khamenei dans une vidéo diffusée par la télévision d’État. « Il n’y a rien de contradictoire à affronter le même ennemi à certains endroits, il n’y a pas de barrière. »
Khamenei, qui a le dernier mot sur toutes les questions d’État, a également averti le cabinet de Pezeshkian : « Ne faites pas confiance à l’ennemi. »
Gabriel Attal
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