Le président du conseil régional de Mateh Asher, Moshe Davidovitch, a déclaré lundi au ministre de l'Education Yoav Kisch qu'il « ne communiquerait pas avec le gouvernement », exprimant l'indignation des dirigeants des municipalités du nord face à ce qu'ils ont considéré comme une frappe préventive faible contre le Hezbollah dimanche, qui a montré un traitement préférentiel pour le centre du pays.
S'exprimant lors d'une réunion entre Kisch, les maires du nord et les officiers du commandement du front intérieur de Tsahal avant la nouvelle année scolaire, Davidovitch a déclaré qu'il « ne permettra pas que l'année scolaire s'ouvre dans des écoles, des jardins d'enfants et des établissements scolaires qui ne sont pas protégés, dans un endroit où Tsahal ne sait pas comment protéger les jeunes ».
«Hier, vous nous avez montré à quel point vous nous méprisez», a-t-il ajouté, faisant allusion à la plainte des dirigeants des municipalités du nord selon laquelle Israël a attaqué le Hezbollah dimanche uniquement parce que le centre du pays était en danger.
L'attaque préventive menée avant l'aube a vu une centaine d'avions de chasse frapper des milliers de lance-roquettes du Hezbollah au Liban, qui, selon Israël, visaient des sites stratégiques, notamment dans le centre. Le groupe terroriste soutenu par l'Iran a réussi à tirer quelque 250 projectiles vers le nord, causant des dégâts aux habitations. Un soldat de la marine a été tué et deux autres blessés lorsqu'un missile intercepteur a raté son tir.
« Vous resterez dans les livres d'histoire comme ceux qui ont abandonné nos enfants », a déclaré Davidovitch, qui dirige également le Forum des zones de conflit des municipalités du nord situées dans la ligne de tir du Hezbollah.
Kisch a déclaré qu'il comprenait l'indignation et qu'il prendrait des décisions concernant la rentrée scolaire dans le nord avec les dirigeants locaux. Les villes frontalières doivent décider si elles rouvriront leurs établissements scolaires à la rentrée scolaire dimanche ou si les cours auront lieu ailleurs en raison de la situation sécuritaire, comme c'est le cas depuis le début de la guerre en octobre. De nombreuses villes ont été entièrement évacuées.
Les représentants du ministère de l'Éducation présents à la réunion ont déclaré aux maires des villes du nord que leurs communautés recevraient un soutien en fonction des besoins de chaque municipalité, a rapporté la chaîne publique Kan.
Le mois dernier, Kisch a annoncé que l’année scolaire ne pourrait pas commencer comme prévu dans le nord en raison de « complexités sécuritaires » et a exhorté le Premier ministre Benjamin Netanyahu à agir de manière décisive contre le Hezbollah afin de rétablir la sécurité des habitants du nord.
Sur les 60 000 civils évacués du nord d'Israël au début de la guerre, 14 600 sont des enfants, dispersés dans des jardins d'enfants, des écoles ou des locaux de fortune à travers l'intérieur du pays. Les habitants évacués ne savent pas encore quand ils pourront regagner leurs foyers.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.