Des sources de Tsahal ont affirmé jeudi que l'armée avait détruit 80% des tunnels dans la région de Rafah, tout en confirmant l'annonce du ministre de la Défense Yoav Gallant le 21 août selon laquelle le dernier bataillon du Hamas avait été démantelé.
Malgré ces sources de Tsahal, d’autres sources militaires de haut rang ont déclaré au Jerusalem Post fin juin qu’il pourrait falloir six mois pour cartographier entièrement tous les tunnels de Rafah et des années pour les détruire tous.
En outre, même dans le nord de Gaza, où l’armée israélienne est entrée six mois plus tôt qu’à Rafah, rien n’indique que l’armée israélienne ait réussi à détruire 80 % des tunnels, les estimations allant d’un peu moins de 50 % à un peu plus de 50 %.
Le 21 août, Gallant a déclaré que l'armée israélienne avait détruit 150 tunnels le long du seul corridor de Philadelphie, qui ne représente qu'une petite partie de la zone de Rafah.
Une solution possible à cette apparente contradiction est que l’armée israélienne a détruit 80 % des tunnels stratégiques, y compris ceux qui sont les plus critiques pour les communications, le renseignement et le stockage des armes, mais pas tous les tunnels, y compris les plus mineurs.
Autres possibilités
Une autre possibilité est que 80 % de tous les tunnels connus à ce jour dans la région aient été détruits, mais que beaucoup d’autres n’aient pas encore été explorés ou découverts.
Une troisième possibilité est que l'armée israélienne ait réellement détruit 80 % de tous les tunnels de Rafah, bien plus que dans le nord de Gaza, selon les estimations de juin, en raison de l'investissement de bien plus de ressources dans la destruction des tunnels à Rafah que partout ailleurs, et cette action était inconnue des commandants en juin.
Les tunnels de Rafah, et en particulier ceux du corridor Philadelphie, sont considérés comme revêtant la plus grande importance stratégique pour le Hamas, car ils lui permettent de faire passer clandestinement de nouvelles armes à travers la frontière depuis l’Égypte.
Face à cette contradiction, le porte-parole de Tsahal a maintenu la thèse des 80%.
Gabriel Attal
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