L'unité 8200, principale unité de reconnaissance et de cyberguerre d'Israël, est devenue une véritable mine d'or de talents pour la Silicon Valley, selon un rapport complet du Wall Street Journal, l'une des principales sources économiques. Le buzz parmi les investisseurs en capital-risque de haut niveau des pôles technologiques américains est entièrement consacré à cette nouvelle génération de fondateurs, ceux qui ont perfectionné leurs compétences dans cette unité de renseignement d'élite.
Cette tendance est particulièrement frappante compte tenu de la baisse générale des investissements américains dans le secteur de la haute technologie. Les startups ont du mal à obtenir des financements et les investissements en capital-risque ont chuté à près de la moitié de leur pic de 2022.
L’article souligne que de nombreux anciens de l’Unité 8200, réputés pour leurs prouesses en matière de cybersécurité et de guerre, ont lancé des dizaines d’entreprises de cybersécurité. Au moins cinq d’entre elles sont cotées en bourse aux États-Unis, leur valeur totale étant d’environ 160 milliards de dollars. De plus, les entreprises privées créées par ces anciens soldats de l’Unité 8200 valent des milliards de plus, certains anciens étant devenus des capital-risqueurs influents et encadrant même d’autres.
L'article mentionne Wiz, dont le PDG Assaf Rappaport (bien que techniquement un ancien élève de la technologie militaire de l'Unité 81) a presque été racheté par Google récemment pour la coquette somme de 23 milliards de dollars. Parmi les personnes interrogées figurent Kobi Samboursky de Glilot Capital Partners, Yotam Segev, PDG de Cyera et Yoav Regev, PDG de Sentra. Regev, qui était à la tête du département cyber de l'Unité 8200 jusqu'en 2021, plaisante dans l'article en disant que la mission principale des commandants n'est pas d'interférer avec les personnes talentueuses qui leur rendent compte.
Selon le Wall Street Journal, les diplômés de l'Unité 8200 sont des experts dans le domaine de la sécurité des grandes entreprises grâce aux compétences et à l'intensité qu'ils ont acquises au cours de leur service. Eux et les entreprises qu'ils ont créées sont des « produits de base » à l'heure où de plus en plus d'industries déplacent des quantités massives de documents commerciaux vers le cloud, constamment assiégés par des pirates informatiques. « Autrefois », notent les auteurs, « les anciens de l'Unité 8200 mentionnaient discrètement leur service, mais maintenant ils l'affichent dans des communiqués de presse pour attirer des clients. »
Gadi Evron, PDG de la start-up de cybersécurité Nostic et ancien élève de l'unité, plaisante : « Je discute avec des investisseurs, et après un moment, je dis : "Hé, ça fait 10 minutes et je n'ai pas mentionné le 8200", et tout le monde rit. »
Gabriel Attal
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