Khalil al-Hayya , haut responsable du Hamas et considéré comme l'adjoint du chef du groupe Yahya Sinwar, a déclaré dimanche à Al Jazeera qu'il n'y aurait pas d'accord pour la libération des otages et un cessez-le-feu sans le retrait des forces de Tsahal des couloirs de Philadelphie et de Netzarim.
Au sujet des récentes négociations pour un accord, al-Hayya a déclaré que « plusieurs comités techniques ont poursuivi les discussions, mais [le Hamas] n'y a pas pris part et ils n'ont abouti à aucun résultat ».
L’administration Biden a fait pression pour qu’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages, présenté pour la première fois par le président Joe Biden en mai, soit élaboré, mais le Hamas a rejeté à plusieurs reprises toutes les propositions.
Dimanche dernier, deux sources de sécurité égyptiennes ont déclaré à Reuters que les discussions sur un éventuel cessez-le-feu à Gaza et sur la libération des otages s'étaient terminées sans accord au Caire.
Jeudi dernier, le cabinet de sécurité a décidé d'approuver la présence continue des troupes de Tsahal le long du corridor de Philadelphie, dans le cadre d'un éventuel accord pour la libération des otages.
Huit membres du cabinet ont soutenu la décision, tandis que le ministre de la Défense Yoav Gallant a voté contre et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir s'est abstenu de voter.
Dimanche, après que l'armée israélienne a récupéré les corps de six otages assassinés par le Hamas ces derniers jours, Gallant a déclaré qu'Israël devait revenir sur sa décision de ne pas abandonner le contrôle du corridor de Philadelphie.
« Le cabinet doit se réunir immédiatement et revenir sur la décision prise jeudi. Il est trop tard pour les otages qui ont été assassinés de sang-froid. Nous devons ramener les otages qui sont toujours détenus par le Hamas. L'État d'Israël poursuivra tous les dirigeants et meurtriers du Hamas », a déclaré M. Gallant.
Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a répondu à Gallant : « Le Cabinet ne permettra pas un accord de reddition qui porterait atteinte à la sécurité d'Israël. Les renseignements et la responsabilité nationale doivent prévaloir et guider notre prise de décision. »
Gabriel Attal
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