L'ancien commissaire européen, Michel Barnier, a été nommé ce jeudi Premier ministre par Emmanuel Macron. Il succède à Gabriel Attal. La passation de pouvoir entre les deux est attendue pour 18h.
Sa nomination intervient 51 jours après la démission du gouvernement de Gabriel Attal et 60 jours après le second tour des élections législatives. Agé de 73 ans, Michel Barnier a été ministre pour la première fois en 1993, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a également été deux fois commissaire européen, et négociateur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne entre 2016 et 2021. Michel Barnier avaitt fait son retour dans la vie politique française en 2021 en se portant candidat à la primaire des Républicains (LR), pour la présidentielle de 2022, en défendant notamment un "moratoire" sur l'immigration.
"Le président de la République a nommé Monsieur Michel Barnier Premier ministre. Il l'a chargé de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français", peut-on lire dans le communiqué de l'Elysée. "Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le Président s'est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement", poursuit l'Elysée.
Le Président de la République a nommé Monsieur Michel BARNIER Premier ministre. Il l’a chargé de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français. pic.twitter.com/beWhuEh42L
— Élysée (@Elysee) September 5, 2024
Premières réactions
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, assure que son parti"jugera sur pièces son discours de politique générale". «Nous jugerons sur pièces son discours de politique générale, ses arbitrages budgétaires et son action. Nous plaiderons pour que les urgences majeures des Français, le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration, soient enfin traitées, et nous nous réservons tout moyen politique d'action si ce n'était pas le cas dans les prochaines semaines», a expliqué le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, sur X.
Après une attente interminable, indigne d’une grande démocratie, nous prenons acte de la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre d'Emmanuel Macron.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) September 5, 2024
Les 11 millions d'électeurs du Rassemblement National méritent le respect : c'est notre exigence première.
Nous…
«Dans toutes les démocraties du monde, c'est la coalition arrivée en tête qui est appelée à former un gouvernement. Jamais le parti qui a perdu l'élection. Créer ce précédent serait dramatique et dangereux pour les institutions elles mêmes», a publié sur X le premier secrétaire du parti socialiste (PS) Olivier Faure sur X.
Dans toutes les démocraties du monde, c’est la coalition arrivée en tête qui est appelée à former un gouvernement. Jamais le parti qui a perdu l’élection. Créer ce précédent serait dramatique et dangereux pour les institutions elles mêmes.
— Olivier Faure (@faureolivier) September 5, 2024
La députée Insoumise Mathilde Panot a dénoncé un «coup de force inacceptable» à propos de la nomination de Michel Barnier à Matignon. «En nommant Michel Barnier, le Président refuse de respecter la souveraineté populaire et le choix issu des urnes. Contre ce coup de force inacceptable dans une démocratie, rendez-vous le 7 septembre dans la rue et continuons à faire signer la pétition», a-t-elle écrit sur X.
Après 52 jours d’un gouvernement battu dans les urnes, Macron continue de se vivre comme en autocrate.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) September 5, 2024
En nommant Michel Barnier, le Président refuse de respecter la souveraineté populaire et le choix issu des urnes.
Contre ce coup de force inacceptable dans une démocratie,… pic.twitter.com/9ROvx2Xec8
Gabriel Attal
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