Au milieu des critiques publiques de hauts responsables israéliens cette semaine, le chef d'état-major de l'armée égyptienne, le lieutenant général Ahmed Fathy Khalifa, a effectué une visite surprise jeudi à la frontière du pays avec la bande de Gaza pour inspecter la situation sécuritaire, a rapporté la télévision d'État, citant le porte-parole de l'armée.
Cette visite a été largement perçue comme une indication du mécontentement de l'Egypte face aux récents commentaires du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du conseiller principal du ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, qui ont tous deux directement critiqué l'Egypte cette semaine pour son incapacité présumée à empêcher le Hamas de faire entrer en contrebande des armes depuis la péninsule du Sinaï.
Contrairement à Netanyahou, Dermer a nommément cité le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi. Il a déclaré qu’il ne « remettait pas en question les intentions des Égyptiens », mais plutôt « les résultats ».
L'Egypte a démenti jeudi les accusations d'Israël, une « source égyptienne de haut rang » déclarant à Al Qahera al-Ikhbariya que les déclarations de Netanyahu n'étaient pas réalistes et qu'il « essayait de blâmer d'autres pays pour son échec à atteindre ses objectifs dans la bande de Gaza ».
Le responsable égyptien a également déclaré que les derniers mois ont prouvé que Netanyahu ne se soucie pas du retour des otages israéliens si cela fait obstacle à ses intérêts personnels.
Lundi, Netanyahou a plaidé en faveur d'une présence israélienne permanente à la frontière entre Gaza et l'Egypte, affirmant qu'il s'agissait d'une étape nécessaire pour garantir que le Hamas ne puisse pas se réarmer et reprendre le contrôle de la région après la fin de sa guerre contre Israël. Cependant, M. Dermer a indiqué que cette demande n'était peut-être pas gravée dans le marbre et qu'il pourrait y avoir d'autres arrangements dans le cadre d'un cessez-le-feu à long terme.
Gabriel Attal
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