Le général de brigade (réserviste) Avigdor Kahalani a abordé dans une interview sur Radio 103FM la question de savoir si Israël peut se permettre de se retirer du corridor de Philadelphie, une question qui a divisé la nation après l'exécution de six otages israéliens par l'organisation terroriste Hamas la semaine dernière.
« Le corridor de Philadelphie est très important pour l’État d’Israël et son avenir. À mon avis, la capture du corridor de Philadelphie était la première étape à franchir pour arrêter le trafic d’armes. Peut-être que quelqu’un a pensé qu’en attaquant Gaza, les gens fuiraient vers l’Égypte et la bande de Gaza serait vidée de sa population », a déclaré Kahalani.
« Au fil du temps, les Egyptiens nous ont trahis. Ils ont conclu un accord avec nous et ont autorisé l'entrée de camions et de remorques dans le corridor de Philadelphie, ainsi que l'importation d'une quantité d'armes supérieure à celle dont dispose la bande de Gaza par rapport à la moyenne des pays européens. Je ne suis ni de gauche ni de droite. À mon avis, les Américains devraient y placer deux bataillons et assurer la surveillance, s'ils s'en soucient tant. »
« Je ne crois pas à une force multinationale, et il faut que quelqu'un assure la sécurité. L'État d'Israël doit insister sur l'avenir du pays, sur l'avenir de ses habitants, sinon nous en perdrons une autre partie », a souligné Kahalani.
Selon lui, « si nous quittons Philadelphie, d'ici un an, il y aura environ 4 000 drones dans la bande de Gaza. D'ici six mois, ils tireront dans le Néguev, et les habitants du Néguev fuiront vers Tel-Aviv. Nous parlons ici de notre existence, de l'avenir de l'État d'Israël ».
Kahalani a rejeté les affirmations selon lesquelles Israël pourrait facilement revenir dans le corridor de Philadelphie s'il le quittait maintenant. « Les gens disent : "Nous allons entrer à Philadelphie et il nous faudra 40 minutes pour y aller". Non ! Parce que si nous signons un accord, il sera signé entre nous et les Egyptiens, les Américains, les Qataris et d'autres pays. Si nous voulons revenir, qui nous laissera faire ? »
Gabriel Attal
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