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Un militant américain des droits de l'homme tué par des tirs de Tsahal près de Naplouse

Israël.

Un militant américain des droits de l'homme tué par des tirs de Tsahal près de Naplouse
Des soldats israéliens opèrent dans la bande de Gaza, le 20 février 2024 - Unité du porte-parole de Tsahal

La militante des droits de l'homme américano-turque Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, a succombé à ses blessures vendredi après avoir été touchée par une balle dans la tête par les forces israéliennes lors d'une manifestation hebdomadaire contre l'expansion des colonies en Cisjordanie , selon l'agence de presse Wafa, gérée par l'Autorité palestinienne. 

Lors de la manifestation hebdomadaire à Beita, au sud de Naplouse en Cisjordanie, les soldats de Tsahal ont ouvert le feu sur les manifestants en utilisant des balles réelles, a indiqué le rapport. Eygi a ensuite été grièvement blessée à la tête. La militante de 26 ans a été évacuée vers l'hôpital Rafida de Naplouse, où elle est décédée plus tard.

Fouad Nafaa, le directeur de l'hôpital Rafidia, a déclaré à Reuters qu'une femme était arrivée à l'hôpital dans un état très critique avec une grave blessure à la tête.

« Nous avons essayé de lui faire une opération de réanimation, mais malheureusement, elle est décédée », a-t-il déclaré.

Le rapport de Wafa a noté que l'armée israélienne a utilisé des balles réelles, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la manifestation à Beita, ce qui, en plus de blesser mortellement Eygi, a également blessé par des éclats un Palestinien de 18 ans.

Eygi faisait partie de la campagne Faz'a, qui soutient les agriculteurs palestiniens contre les violations des militaires et des colons.

Forte tension à Beita
L'armée israélienne a déclaré qu'elle enquêtait sur ces informations. Selon Reuters, l'ambassade des États-Unis n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Les manifestations à Beita sont fréquentes, les tensions étant fortes en raison des activités de colonisation israélienne dans la région, selon Wafa.

Un autre activiste américain tué 
En mars 2003, l'activiste américaine Rachel Corrie a été tuée à Rafah alors qu'elle tentait d'empêcher un bulldozer de Tsahal de démolir une maison près de la frontière avec l'Égypte.

L’armée israélienne a pour habitude de démolir des maisons et des infrastructures utilisées par des terroristes.

Près d'une décennie plus tard, un juge du tribunal de district de Haïfa a statué qu'Israël n'était pas responsable de la mort de Corrie, notant que les soldats présents à ce moment-là avaient fait « tout ce qu'ils pouvaient » pour éviter que des blessures ne soient infligées aux personnes présentes sur les lieux.

Un mois après la mort de Corrie, Tom Hurndall, militant britannique de 22 ans et étudiant en photographie, a été tué par balle à la tête par le tireur d'élite bédouin israélien Taysir Hayb.

Hurndall a passé neuf mois dans le coma avant de succomber à ses blessures.

Gabriel Attal

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