La mère de l'ancien otage, le sergent Ron Sherman, dont le corps a été retrouvé par l'armée avec celui de deux autres otages l'année dernière, a déclaré mardi qu'elle n'avait pas été informée par l'armée que son fils aurait été tué par une frappe aérienne israélienne.
« Aucun représentant officiel n’est venu nous le dire », a déclaré Maayan Sherman dans une interview à la radio militaire, après que la chaîne d’information Channel 12 a affirmé lundi soir que l’armée israélienne savait depuis des mois que Sherman , 19 ans, le caporal Nik Beizer, 19 ans, et le civil Elia Toledano avaient été tués par des tirs israéliens.
Le rapport de Channel 12, qui ne cite aucune source, indique que le mois dernier, des représentants de Tsahal ont présenté aux familles les conclusions présumées, selon lesquelles les trois otages ont été tués à la suite d'une frappe contre un haut commandant du Hamas dans la région.
La mère de Sherman a déclaré à la radio de l'armée que même si elle avait entendu des rumeurs, aucun représentant de Tsahal ne lui avait présenté l'information selon laquelle les otages avaient été tués directement par une frappe de Tsahal.
Elle a déclaré que, selon les informations non officielles que la famille avait entendues, les trois personnes étaient probablement mortes d'un empoisonnement au dioxyde de carbone dû au manque d'oxygène dans le tunnel après la frappe.
En janvier, l'armée israélienne a déclaré, lors de la présentation des résultats aux familles, qu'elle ne pouvait ni confirmer ni infirmer que les otages aient pu être asphyxiés ou empoisonnés, ou qu'ils soient morts pour toute autre cause indirectement liée à une attaque de l'armée israélienne ou à une action du Hamas. Les analyses toxicologiques, qui pourraient faire la lumière sur la cause de leur décès, n'étaient pas encore terminées à l'époque.
« L’armée israélienne était au courant de cette information depuis plusieurs mois et a décidé de la retarder et de ne pas la publier. De hauts responsables de l’armée, dont le chef d’état-major de l’armée israélienne [Herzi] Halevi, ont décidé de ne pas rendre cette information publique », a indiqué lundi Channel 12.
L'armée israélienne a démenti ce rapport, affirmant que « les allégations selon lesquelles le chef d'état-major dissimulerait l'enquête ne sont pas fondées. L'armée israélienne terminera son enquête sur les circonstances de la mort des otages dans les prochains jours et elle la présentera aux familles ».
Gabriel Attal
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