L'ambassade des États-Unis en Irak a accusé vendredi des groupes liés à l'Iran d'être responsables d'une attaque cette semaine contre un complexe diplomatique américain à l'aéroport de Bagdad, avertissant que le pays conservait « son droit à la légitime défense ».
L'ambassade a déclaré dans un communiqué qu'aucune victime n'avait été signalée lors de l'attaque de mardi, qui a été "initiée par des milices pro-iraniennes qui opèrent librement en Irak".
Il a appelé l’Irak à protéger le personnel et les installations américaines.
Le complexe, situé dans le périmètre de l'aéroport mais rattaché à l'ambassade des États-Unis, fournit, entre autres, un soutien logistique et des services médicaux.
L'attaque s'est produite dans un contexte de tensions régionales croissantes liées à la guerre entre Israël et le Hamas, et peu avant une visite du président iranien Massoud Pezeshkian en Irak.
Dans son communiqué, l'ambassade américaine a déclaré que l'Irak s'était « engagé à plusieurs reprises à protéger les missions diplomatiques » et le personnel militaire américain dans le pays « à l'invitation du gouvernement irakien ».
« Nous appelons à nouveau le gouvernement irakien, comme nous l’avons fait à de nombreuses reprises, à protéger le personnel et les installations diplomatiques et celles des partenaires de la coalition », a-t-il ajouté.
« Nous réitérons que nous nous réservons le droit de nous défendre et de protéger notre personnel partout dans le monde. »
Un haut responsable militaire, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré mercredi à l'AFP que « deux roquettes de type Katioucha » avaient provoqué l'explosion.
La présence continue des troupes américaines en Irak reste une préoccupation pour l’Iran.
Depuis l'attaque du groupe terroriste Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre dernier, qui a déclenché une guerre en cours, les milices irakiennes alliées à l'Iran ont ciblé à plusieurs reprises les forces américaines en Irak, ce qui a conduit à des frappes aériennes américaines visant les milices.
Les politiciens irakiens continuent de débattre de la question de savoir s'ils doivent soutenir le maintien des troupes américaines dans le pays.
Gabriel Attal
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