Le général de division Ori Gordin, commandant du commandement nord de Tsahal, a recommandé, lors de discussions à huis clos, que Tsahal soit autorisé à créer une zone tampon dans le sud du Liban, a rapporté Israel Hayom lundi matin.
Selon le rapport, la nouvelle zone de sécurité proposée serait sous contrôle israélien.
Gordin a expliqué que ce n'est que récemment que la situation a permis à Tsahal de mettre en œuvre un tel processus : « Pendant de nombreuses années, des terroristes de la force d'élite Radwan du Hezbollah ont été positionnés le long de la barrière frontalière. Aujourd'hui, beaucoup de ces terroristes ont été éliminés par Tsahal ou ont fui vers le nord. »
En outre, une grande partie de la population civile du sud du Liban a évacué la zone ; on estime que seulement 20 % des habitants qui y vivaient avant le massacre du 7 octobre en Israël sont encore dans leurs maisons. Cette réduction significative du nombre de civils dans la région permet à Tsahal de mener à bien cette opération beaucoup plus facilement et plus rapidement.
L’objectif de ce processus est d’éloigner les forces du Hezbollah de la frontière israélienne, afin qu’elles ne représentent plus une menace pour les habitants du nord d’Israël. Cependant, il servira également de levier pour permettre à Israël et au Liban de parvenir à un accord permanent, puisque le Hezbollah sera incité à faire des compromis afin de repousser Tsahal vers la frontière israélo-libanaise.
Cependant, les échelons politiques commencent à comprendre qu'à la lumière de l'échec des efforts diplomatiques des États-Unis pour parvenir à un accord avec le Hezbollah, il n'y a pas d'autre option qu'une opération militaire significative si Israël souhaite permettre aux habitants des communautés du nord de rentrer chez eux.
Un porte-parole de Tsahal a répondu : « Nous ne répondrons pas aux discours tenus lors de discussions fermées. »
Gabriel Attal
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