Le leader du Hamas, Yahya Sinwar, a échappé à tout attentat au cours des onze derniers mois en s'appuyant sur un réseau de communication de faible technologie pour éviter les services de renseignements israéliens, selon un rapport publié lundi par le Wall Street Journal.
Selon le rapport, depuis que le Hamas a perpétré le massacre du 7 octobre sous son commandement, Sinwar a évité autant que possible de passer des appels téléphoniques, d'envoyer des SMS ou toute autre forme de communication électronique afin que sa localisation ne puisse pas être localisée par Israël.
Il a plutôt eu recours à un système de notes manuscrites, de codes et de courriers pour communiquer avec ses subordonnés. Une note peut être transmise d'un courrier à un autre jusqu'à ce qu'elle parvienne à son destinataire et contienne des codes. Le système est similaire à celui mis au point pendant le séjour de Sinwar en prison pour activités terroristes.
Il a même été utilisé pour envoyer des messages aux médiateurs arabes qui entrent dans la bande de Gaza ou aux agents du Hamas à l'étranger qui lui donnent des ordres. Il a toujours insisté pour éviter toute communication électronique afin d'éviter un sort similaire, même si cela se traduit par un ralentissement des négociations de cessez-le-feu en raison du temps qu'il lui faut pour recevoir les messages et envoyer ses réponses.
Selon certaines informations, Sinwar aurait redoublé d'efforts dans cette stratégie après l' assassinat de Saleh al-Arouri, le vice-président du bureau politique du Hamas, à Beyrouth en janvier, et n'aurait réalisé que quelques enregistrements vocaux pour un petit nombre de proches collaborateurs.
Gabriel Attal
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