Malgré le fait que l'accord sur les otages et le cessez-le-feu semble au point mort en raison de désaccords entre les parties, que les médiateurs ne semblent pas pouvoir résoudre, un plan alternatif secret était en cours d'élaboration qui pourrait voir tous les otages libérés et le chef du Hamas Yahya Sinwar en exil, ont rapporté les médias israéliens jeudi matin.
Selon certaines sources, les responsables américains estiment qu'un accord par étapes « ne fonctionne pas » et envisagent différentes options. La principale alternative consiste à combiner toutes les étapes en une seule. En Israël et aux États-Unis, on pense de plus en plus qu'il est nécessaire de sauter l'étape intermédiaire car les négociations actuelles n'aboutissent pas.
La nouvelle proposition suggérée concerne un accord unique et global dans lequel tous les otages, qu'ils soient vivants ou morts, seraient renvoyés en Israël immédiatement, les terroristes seraient libérés des prisons israéliennes et les médiateurs s'engageraient à désarmer Gaza et à déplacer les dirigeants du Hamas vers un pays tiers.
En échange, Israël accepterait de se retirer de Gaza, les médiateurs devant mettre en place une force multinationale chargée de superviser la mise en œuvre de l'accord, y compris le désarmement de Gaza (par exemple, en détruisant les stocks de roquettes et les tunnels du Hamas).
Le chef du Hamas Yahya Sinwar et les principaux terroristes auraient la possibilité de quitter Gaza pour un pays tiers, et de nombreux terroristes libérés des prisons israéliennes seraient envoyés dans des pays tiers et n’auraient pas le droit de retourner dans la bande de Gaza ou en Judée-Samarie.
Selon des sources impliquées dans le plan alternatif, « le conflit actuel autour du corridor de Philadelphie porte sur ce qui se passera pendant la période intérimaire entre les différentes étapes de l'accord. Si l'on examine le cadre proposé par le président Biden, il suggère un délai de quelques semaines seulement. Dans les étapes ultérieures, Israël est censé quitter toute la bande de Gaza , même s'il existe un doute quant à la mise en œuvre des étapes B et C du plan initial par les parties ».
Accord en une seule étape
Selon les partisans de cette solution alternative, une autre raison de la conclusion d'un accord en une seule étape est la division croissante entre les familles d'otages en Israël. Les proches des soldats et les jeunes hommes estiment que le plan actuel signifie la condamnation à mort des otages qui n'auront pas été libérés au cours de la première étape. Les partisans de l'accord en une seule étape estiment qu'il bénéficierait d'un soutien plus large de la part de l'opinion publique et permettrait d'unir les familles d'otages.
Pour superviser la force multinationale chargée de superviser l'accord et le désarmement de la bande de Gaza, plusieurs options sont envisagées, notamment une force composée de troupes américaines et d'États arabes sunnites ou l'embauche d'une entreprise privée pour sécuriser les zones critiques.
Si l'accord global n'est pas mis en œuvre dans les délais impartis, cela sera considéré comme une violation et Israël aura le droit de revenir à Gaza. Le plan alternatif, qui consiste à exiler Sinwar au lieu de le cibler et de l'éliminer, correspond aux informations relayées par les médias arabes.
Un haut responsable égyptien qui s'est entretenu avec des Américains a déclaré que Sinwar insistait pour assurer sa sécurité, ce qui signifie qu'Israël s'engagerait à ne pas le prendre pour cible après l'accord. Sinwar a envoyé des messages clairs, espérant qu'ils parviendraient aux plus hauts responsables israéliens.
Gabriel Attal
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