Les Etats-Unis continuent de déployer des efforts diplomatiques intensifs pour empêcher une escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban, a déclaré mercredi le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby.
Ces propos interviennent après que des radios portatives utilisées par le Hezbollah ont explosé mercredi au Liban, un jour après une attaque similaire contre des téléavertisseurs portés par des membres du groupe terroriste soutenu par l'Iran. Le Hezbollah a imputé les explosions à Israël, qui n'a pas fait de commentaire officiel.
Au moins 20 personnes ont été tuées et 450 blessées dans les explosions de mercredi, selon le ministère libanais de la Santé. Selon une chaîne de télévision israélienne, Jérusalem estime que le bilan des victimes est plus élevé que prévu, l'unité d'élite Radwan du Hezbollah ayant été durement touchée par les deux jours d'attaques.
Le bilan des explosions de mardi s'élève à 12 morts, dont deux enfants, a indiqué mercredi le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad. L'attaque de mardi a également fait près de 3.000 blessés, dont de nombreux combattants du Hezbollah et l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth.
Kirby a déclaré que les États-Unis n'étaient pas impliqués dans les explosions, réitérant les déclarations précédentes de responsables américains, tout en mettant en garde toutes les parties contre une escalade.
« Nous ne voulons toujours pas assister à une escalade de quelque nature que ce soit. Nous ne pensons pas que la solution à la situation actuelle soit de lancer des opérations militaires supplémentaires », a déclaré M. Kirby aux journalistes.
Interrogé sur le respect par Israël du droit international humanitaire après les explosions sur des téléavertisseurs et des talkies-walkies au Liban, Kirby a répondu : « Comme nous l’avons dit depuis le début, Israël a le droit de se défendre. »
« La manière dont ils le font est importante pour nous, et nous n'hésitons pas à avoir ce genre de conversations avec les Israéliens, si nécessaire », a-t-il déclaré, sans confirmer l'implication israélienne.
Des sources ont indiqué mercredi que de hauts diplomates des États-Unis, de Grande-Bretagne, d'Allemagne, de France et d'Italie se rencontreraient jeudi à Paris pour discuter de la montée des tensions dans la région.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken rejoindra ses homologues des alliés de Washington dans la capitale française, après avoir tenu des entretiens au Caire sur la possibilité d'un accord de cessez-le-feu et de libération des otages entre Israël et le Hamas.
Lors de sa visite, qui visait à sauver les négociations bloquées menées par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, Blinken a déclaré qu'un cessez-le-feu dans l'enclave serait le meilleur moyen d'empêcher la violence de se propager à travers le Moyen-Orient.
Interrogé mercredi pour savoir si les explosions visant le Hezbollah allaient nuire aux négociations en cours entre Israël et le Hamas sur la question des otages, Kirby a répondu qu'il était trop tôt pour le dire, tout en déplorant que « nous ne soyons pas plus près [d'un accord] maintenant qu'il y a une semaine ».
Gabriel Attal
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