Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent à New York pour l' Assemblée générale des Nations Unies , Bruce Riedel, chercheur principal à la Brookings Institution, a déclaré au Washington Post que cette assemblée « pourrait devenir une AGNU entièrement libanaise » lundi.
« Joe Biden, plus que la plupart des présidents, a une longue histoire d'activité et de réussites en matière de politique étrangère et je suis sûr qu'il veut partir sur une bonne note. Mais la question israélo-libanaise va rendre cela très difficile », a-t-il déclaré.
Lors d'une réunion avec le président des Émirats arabes unis, Mohamed ben Zayed al-Nahyan, qui a également exhorté Israël à éviter l'escalade par le biais des médias d'État plus tôt lundi, Biden a déclaré : « J'ai été informé des derniers développements en Israël et au Liban. Mon équipe est en contact permanent avec leurs homologues, et nous travaillons à une désescalade de manière à permettre aux gens de rentrer chez eux en toute sécurité. »
« Il y a essentiellement deux Assemblées générales de l'ONU. Il y a l'ordre du jour officiel, et il y a ce dont tout le monde parle, et ces deux choses coïncident rarement », a déclaré Jeffrey Feltman, ancien haut fonctionnaire de l'ONU et ambassadeur des États-Unis au Liban pendant la guerre israélo-libanaise de 2006.
« En réalité, tout le monde va parler de Gaza, du Moyen-Orient, de la peur de l’escalade et de l’Ukraine. »
Massoud Pezeshkian
Selon Reuters, lorsque le président iranien Masoud Pezeshkian est arrivé à l'assemblée, il a déclaré : « Nous ne souhaitons pas être la cause de l'instabilité au Moyen-Orient car ses conséquences seraient irréversibles. »
« Nous voulons vivre en paix, nous ne voulons pas la guerre », a-t-il ajouté. « C'est Israël qui cherche à créer ce conflit généralisé. »
L'appel de Pezeshkian à résoudre le conflit au Moyen-Orient par le dialogue intervient quelques heures seulement après une opération intense menée par l'armée israélienne, marquant lundi la plus grande attaque contre le Hezbollah depuis 2006.
« Nous défendrons tout groupe qui défend ses droits et lui-même », a déclaré Pezeshkian lorsqu'on lui a demandé si l'Iran entrerait dans le conflit entre Israël et le Hezbollah, sans plus de précisions.
Malgré son appel à une résolution pacifique, lorsqu'on lui a demandé si l'Iran riposterait à l'assassinat du chef du groupe militant palestinien Hamas, Ismail Haniyeh, sur son sol fin juillet, Pezeshkian a déclaré : « Nous répondrons au moment et à l'endroit appropriés, de manière appropriée. »
Le G7
"Les actions et contre-réactions risquent d'amplifier cette dangereuse spirale de violence et d'entraîner l'ensemble du Moyen-Orient dans un conflit régional plus large aux conséquences inimaginables", a déclaré le G7 dans un communiqué à l'issue d'une réunion en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, a rapporté Reuters.
« Ils ont appelé à mettre un terme au cycle destructeur actuel, tout en soulignant qu'aucun pays n'a à gagner d'une nouvelle escalade au Moyen-Orient. »
Gabriel Attal
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