La Grande-Bretagne envoie des troupes à Chypre pour aider ses ressortissants à quitter le Liban, alors que le Premier ministre Keir Starmer a averti que l'escalade des combats entre Israël et le Hezbollah poussait la région au bord du gouffre.
Le gouvernement a annoncé dans un communiqué publié mardi soir que 700 soldats se rendraient à Chypre, renforçant sa présence dans la zone où il dispose déjà de deux navires de la Royal Navy, d'avions et d'hélicoptères de transport.
« Les événements des dernières heures et des derniers jours ont démontré à quel point cette situation est volatile, c'est pourquoi notre message est clair : les ressortissants britanniques doivent partir maintenant », a déclaré le secrétaire à la Défense John Healey.
« Notre gouvernement veille à ce que tous les préparatifs soient en place pour soutenir les ressortissants britanniques si la situation se détériore. »
Les violents combats qui ont eu lieu cette semaine entre Israël et le Hezbollah libanais soutenu par l'Iran ont accru les craintes de voir près d'un an de conflit exploser et déstabiliser le Moyen-Orient, où une guerre entre le Hamas et Israël fait déjà rage à Gaza.
Starmer appelle à un cessez-le-feu
Starmer a déclaré qu'il était très préoccupé par le fait que la région devenait incontrôlable.
« Toutes les parties doivent se retirer du gouffre », a-t-il déclaré dans une interview à la radio LBC. « Je vais évidemment me rendre à New York à l' Assemblée générale des Nations Unies pour parler à mes collègues et à mes alliés, mais mon message sera essentiellement un cessez-le-feu. Reculez du gouffre. Désamorcez la situation. »
L'offensive israélienne menée depuis lundi matin a fait 569 morts, dont 50 enfants, et 1.835 blessés au Liban, a indiqué le ministre de la Santé Firass Abiad.
Des milliers de personnes déplacées qui ont fui le sud du Liban ont trouvé refuge dans des écoles et d’autres bâtiments.
Israël a annoncé qu'il déplaçait son attention de Gaza vers la frontière nord, où le Hezbollah tire des roquettes sur Israël en soutien au Hamas, qui est également soutenu par l'Iran.
Gabriel Attal
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