Israël tentait de tirer parti de ses derniers succès dans sa guerre contre le Hezbollah au Liban pour inciter le chef du Hamas, Yahya Sinwar, à accepter un cessez-le-feu et un accord de libération des otages.
Bien que les rumeurs selon lesquelles il aurait été tué persistent, et que dimanche l' armée israélienne ait publié une photo montrant le chef d'état-major Herzi Halevi à son bureau avec une infographie en arrière-plan représentant une photo de Sinwar avec un point d'interrogation sur son visage, les responsables israéliens croient qu'il est vivant.
Il semble qu'un accord qui verrait le retour des 101 Israéliens morts et vivants, toujours captifs à Gaza, ne soit pas possible actuellement, mais les médiateurs tentent d'attirer l'attention du Hamas, mais ils n'obtiennent aucune réponse.
Le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller, a également déclaré lundi lors d'une conférence de presse que le groupe terroriste n'avait pas réagi. Il a ajouté que les négociations avec Israël se poursuivaient mais que le Hamas était au secret depuis des semaines.
Sinwar espérait une guerre sur plusieurs fronts contre Israël qui entraînerait la région dans un conflit plus large incluant des tirs de missiles iraniens, ont déclaré des responsables israéliens. C'est pourquoi ils pensent qu'il ne serait pas pressé de conclure un accord. L' assassinat du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah est un message pour lui, selon lequel Israël le touchera aussi et qu'en acceptant un accord de cessez-le-feu, il pourra peut-être sauver sa vie.
Mais beaucoup dépend des actions de l’Iran. Si l’Iran se laisse dissuader et ne bombarde pas Israël de missiles, Sinwar pourrait conclure que, tout comme Téhéran a tourné le dos au Hezbollah, son mandataire le plus précieux dans le nord, il sera lui aussi abandonné.
Gabriel Attal
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