Jean-Noël Barrot soutient les appels de Macron à l'interdiction des armes, affirmant que c'est pour la sécurité d'Israël

France.

Jean-Noël Barrot soutient les appels de Macron à l'interdiction des armes, affirmant que c'est pour la sécurité d'Israël
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot - DR

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réitéré lundi l'appel lancé la semaine dernière par le président français Emmanuel Macron en faveur d'un embargo partiel sur les armes contre Israël lors d'une conférence de presse à Jérusalem.

« Aujourd'hui, pour garantir la sécurité d'Israël, pour garantir la sécurité des Israéliens, l'usage de la force doit céder la place à l'usage du dialogue et de la diplomatie », a-t-il déclaré en français.

« Et c’est pour cela que la France, comme la plupart des pays du monde, appelle à Gaza comme au Liban, à un cessez-le-feu. Et quand on appelle à un cessez-le-feu, on ne peut pas en même temps fournir des armes offensives aux belligérants. C’est une question de cohérence. »

Macron avait déclaré samedi que les pays ne devraient pas fournir à Israël des armes qui pourraient être utilisées dans sa guerre contre le Hamas à Gaza, ce qui entraînerait des tensions avec Jérusalem.

Les commentaires de Barrot interviennent après avoir eu des « réunions denses et constructives » lundi avec son homologue israélien Israel Katz et avec le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, a déclaré un responsable diplomatique français au Times of Israel.

Les discussions ont porté sur l'Iran, le Liban et Gaza, a indiqué le diplomate, plutôt que sur les appels français à une interdiction des exportations d'armes vers Israël, « sur lesquels un désaccord a été reconnu ».

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fustigé les propos de Macron, les qualifiant de « honteux ». Macron a défendu ces déclarations lors d’un appel téléphonique avec Netanyahu, au cours duquel il a insisté sur le fait que la France était engagée envers la sécurité israélienne, tandis que le dirigeant israélien a déclaré qu’Israël attendait de ses alliés qu’ils « la soutiennent » et ne « lui imposent pas de limites qui ne font que renforcer l’axe terroriste iranien ».

Barrot a souligné la nécessité d'éviter une escalade contre l'Iran qui pourrait conduire à une guerre régionale. « Nos interlocuteurs israéliens nous ont assuré que tel n'était pas leur souhait », a déclaré le diplomate.

Ils ont également discuté du Liban et, selon le diplomate, il y avait une « volonté commune d'approfondir les discussions dans le cadre des efforts français pour mettre fin à la guerre ».

Les parties sont en désaccord sur le rôle de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza après la guerre.

Lors de ses rencontres à Ramallah, a déclaré le diplomate, Barrot a entendu les responsables de l'AP exposer les défis sécuritaires, financiers et politiques auxquels sont confrontées les organisations. Ils lui ont également présenté les réformes entreprises récemment par l'AP et ont exhorté la France à reconnaître la Palestine comme un pays.

Gabriel Attal

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