Bonjour Arié Bensemhoun, à l’occasion du funeste premier anniversaire des pogroms du 7 octobre, vous souhaitez revenir sur l’année écoulée.
Bonjour,
Nous y voilà.
Un an.
Un an depuis l’infamie.
Un an que plus de 1 200 vies ont été arrachées de ce monde par la barbarie islamiste et que des milliers d’autres ont été meurtris dans leur chair et leur esprit.
Un an que 101 otages et leurs familles vivent un cauchemar sans fin.
Un an depuis que le Hamas a ouvert les portes de l’enfer, là-bas, dans le sud d’Israël ; et que plus rien ne sera jamais comme avant.
Ces dernières années, grâce à la diplomatie et aux Accords d'Abraham, nous avons peut-être naïvement cru qu’Israël avait enfin réussi à se libérer du spectre de l’extermination qui le menaçait autrefois. Mais non. Les terroristes palestiniens, la République islamique d’Iran et ses proxys sont venus nous replonger dans cette brutale réalité.
Et depuis, la guerre fait rage.
Arié, quel bilan pouvons-nous tirer de cette année de guerre ?
Gaza, Cisjordanie, Liban, Syrie, Irak, Yémen, Iran : entrainé dans une guerre régionale, Israël est attaqué de toutes parts.
En un an, près de 30 000 missiles et roquettes ont été tirés sur le petit État juif, qui aurait été anéanti s’il ne possédait pas le meilleur système de défense aérienne au monde.
Oui, cette guerre est longue. Les ennemis sont nombreux.
Au prix du sacrifice de 726 soldats tombés au champ d’honneur, le Hamas est maintenant à l’agonie. Plus de 17 000 terroristes ont été tués, et l’élimination prochaine de Yahya Sinwar pourrait accélérer un accord sur les otages et mettre fin à la guerre. Du moins, espérons-le.
Au Liban, après un an de bombardements incessants, il aura fallu 10 jours à peine à Israël pour décapiter le Hezbollah. Désormais, Tsahal nettoie la frontière lors d'opérations terrestres limitées avant une éventuelle offensive jusqu’au fleuve Litani, si nécessaire.
Ailleurs au Moyen-Orient, les pantins du régime des mollahs ne sont plus en sécurité nulle part ; même à des milliers de kilomètres, Israël les frappe, et de plus en plus fréquemment.
Chaque jour qui passe, Israël inflige des coups toujours plus puissants à la République islamique d’Iran et réduit son influence mortifère. Une chose est désormais certaine : la pluie de missiles balistiques du 1er octobre dernier ne restera pas impunie, et la confrontation avec l’Iran n’en est qu’à ses débuts.
Le plus dur reste certainement à venir.
Pourtant Arié, malgré tout ça, après un an, le soutien de l’Etat français à Israël se dégrade.
Oui, l'infamie du 7 octobre n’a jamais pris fin.
Elle s’est rependue partout, alimentée par des islamistes qui vivent dans nos démocraties qu'ils maudissent avec passion, tout en bénéficiant du soutien complice de l'extrême gauche.
La « cause palestinienne » s'est muée en un cheval de Troie pour l’islam radical, lui permettant de mener sa guerre sournoise contre nos sociétés. Jouissant d’une intolérable impunité, voilà qu’ils osent maintenant appeler à l'intifada dans les rues de France.
Cette rue, islamiste, a réussi à contaminer le plus haut sommet de l’État.
Le Président de la République appelle désormais à un embargo sur les armes vers Israël.
Ce même Président qui répète que la sécurité d’Israël n’est pas négociable.
Ce même Président qui appelait à une coalition internationale contre le Hamas.
Ce même Président qui expliquait que le boycott d’Israël était intolérable.
Ce même Président qui vend des milliards d’euros d’armes aux pires dictatures arabes, dont le Qatar, parrain du Hamas.
Diplomatie schizophrène. Lâcheté politique. Indignité morale.
Plus Israël est attaqué, plus on lui reproche de se défendre. C’est insupportable.
Appeler à désarmer un pays allié et ami, menacé d’extermination sur sept fronts, est une trahison.
Le faire l’avant-veille des commémorations du 7 octobre est une honte.
Le faire quelques jours l’attaque balistique la plus massive qui ait jamais eu lieu est une faute grave.
Vouloir forcer la main d’Israël à signer des accords avec des entités terroristes, dont la parole ne vaut rien, cela a déjà été fait par le passé, et c’est la raison pour laquelle nous en sommes là aujourd’hui.
Une France courageuse pourrait œuvrer à changer cette réalité, mais, par sa couardise, elle ne fait que la renforcer.
Alors, que nous le voulions ou non, la guerre est là. L’Histoire nous regarde.
Au Proche-Orient, Israël fait et continuera de faire le travail pour sa survie, et pour l’humanité tout entière, avec ou sans la France.
Arié Bensemhoun
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