Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a eu un entretien téléphonique avec le président américain Joe Biden mercredi pour la première fois depuis près de 50 jours, alors que Jérusalem cherche à se coordonner avec Washington concernant sa réponse à l'attaque de missiles balistiques de l'Iran la semaine dernière.
Israël a promis des représailles dévastatrices, mais Biden – qui a ordonné aux forces américaines de contribuer à contrecarrer l’attaque – s’est opposé à ce que les sites nucléaires ou pétroliers iraniens soient ciblés. Netanyahou a empêché son ministre de la Défense, Yoav Gallant, de se rendre aux États-Unis pour des réunions avec de hauts responsables de l’administration jusqu’à ce qu’il s’entretienne avec Biden.
Le président américain est depuis longtemps frustré par la gestion par Netanyahu de la guerre à Gaza et plus récemment des combats au Liban, déplorant son manque de stratégie pour mettre fin au conflit.
La Maison Blanche a qualifié l'appel de mercredi de « direct et productif » et le bureau du Premier ministre a déclaré qu'il s'était déroulé dans un « esprit positif ». La vice-présidente et candidate démocrate à la présidence, Kamala Harris, a écouté l'appel.
Le communiqué de la Maison Blanche n'a fourni aucune nouvelle information concernant la position américaine sur une éventuelle attaque de représailles israélienne contre l'Iran, affirmant que Biden « a affirmé son engagement inébranlable envers la sécurité d'Israël [et] a condamné sans équivoque » la frappe de missiles de Téhéran du 1er octobre.
« Comme vous l’avez vu la semaine dernière, les États-Unis soutiennent pleinement le droit d’Israël à se défendre contre l’Iran et tous ses mandataires, [y compris] le Hezbollah, le Hamas et les Houthis », a déclaré Biden à un groupe de rabbins américains lors d’un appel ultérieur à l’occasion des fêtes de fin d’année au cours duquel il a fait référence à l’interception américaine de missiles dirigés vers Israël.
Gabriel Attal
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