Les proches des retraités tués le 7 octobre poursuivent la municipalité de Sderot pour avoir verrouillé un abri

Israël.

Les proches des retraités tués le 7 octobre poursuivent la municipalité de Sderot pour avoir verrouillé un abri
Le Dr. Eitan Naaman priant sur fond d'un panneau de Sderot, avant qu'il ne tombe au combat le 11 octobre 2023 - Autorisation

Plusieurs familles de victimes du 7 octobre auraient déposé plainte contre la ville de Sderot, dans le sud d'Israël, ainsi qu'une entreprise qui fabrique des « abris intelligents », pour ce qu'elles considèrent comme une négligence ayant contribué au meurtre de leurs proches par le Hamas.

Selon la chaîne publique Kan, le procès vise à obtenir 12 millions de shekels (plus de 3 millions de dollars) de dommages et intérêts aux familles.

Les familles sont celles de huit des 13 retraités assassinés à l'extérieur d'un abri anti-bombes à Sderot le matin du 7 octobre, lorsque des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ont fait irruption à la frontière depuis Gaza, tuant quelque 1 200 personnes et prenant 251 otages au milieu d'actes de brutalité et d'agressions sexuelles.

Les retraités étaient en voyage de groupe vers la mer Morte lorsque l'attaque du Hamas a commencé. Ils ont été abattus par des terroristes parce qu'ils n'avaient pas pu accéder à un abri dans la rue à Sderot.

Les images horribles des personnes âgées israéliennes gisant mortes à l’extérieur de l’abri ont été parmi les premières à être partagées sur les réseaux sociaux le matin du massacre.

L'abri, présenté comme un « abri intelligent », était censé se déverrouiller en cas d'alerte de roquettes ou d'autres alertes d'urgence, mais il est resté verrouillé bien après le déclenchement des premières sirènes, laissant les victimes sans protection contre les tirs de roquettes et l'assaut du Hamas.

Selon le rapport Kan, la plainte déposée auprès du tribunal de district de Tel-Aviv impute la responsabilité des décès à la ville et à l'entreprise responsable du dysfonctionnement de l'abri anti-bombes.

La poursuite allègue que si l'abri avait été ouvert, les victimes auraient pu bloquer la porte de l'intérieur et se cacher des terroristes, et leur vie aurait peut-être été sauvée.

Les familles ont également affirmé que la municipalité avait dissimulé les circonstances du décès de leurs proches et caché des preuves du dysfonctionnement du refuge à la suite de l'attaque du 7 octobre.

La municipalité de Sderot a réagi aux allégations en déclarant : « La municipalité partage la douleur des familles. La plainte n’a pas encore été déposée auprès de la ville. Une fois que les détails de la plainte seront connus, la municipalité soumettra sa réponse au tribunal. »

Sderot a été l'une des zones les plus durement touchées le 7 octobre, lorsque des centaines de terroristes du Hamas ont pris d'assaut la ville située près de la frontière avec la bande de Gaza.

La ville, qui compte 33 000 habitants, a été envahie par des terroristes qui ont tué plus de 50 habitants au cours de leurs attentats.

L'attaque du Hamas à Sderot a duré plus de 24 heures, les terroristes s'étant barricadés dans le commissariat de police local après une longue bataille qui a tué au moins 20 policiers.

L'armée a détruit le commissariat de police dans le cadre d'une ultime résistance contre les terroristes, après avoir constaté que tous les Israéliens qui s'y trouvaient avaient été tués. Le carnage de l'attaque du Hamas et les combats qui ont suivi ont laissé une trace indélébile dans la ville, où les ruines du commissariat de police ont été transformées en monument.

Gabriel Attal

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