Tsahal a annoncé mardi avoir arrêté trois membres des forces d'élite Radwan du Hezbollah après les avoir découverts dans un puits sous un bâtiment dans le sud du Liban, au milieu de l'offensive terrestre contre le groupe terroriste libanais.
Dans un communiqué, les forces de défense israéliennes ont déclaré que les troupes du 13e bataillon de la brigade Golani avaient découvert les agents de Radwan « retranchés » dans le puits « à côté de nombreuses armes et équipements nécessaires pour un long séjour ».
L'armée israélienne n'a pas précisé quand les membres du Hezbollah ont été capturés, et le groupe terroriste libanais n'a pas fait d'annonce immédiate à ce sujet.
L'armée a également publié une vidéo montrant un membre présumé de Radwan interrogé sur les projets du groupe terroriste dans le sud du Liban et sur l'état actuel de ses opérations. On ignore si le suspect dans la vidéo est l'un des trois suspects que l'armée israélienne a déclaré avoir arrêtés.
Dans la vidéo, il dresse un tableau du chaos au sein du Hezbollah en général et des forces de Radwan en particulier.
Plusieurs jours avant d'être découvert, a-t-il dit, une frappe aérienne dans les environs avait coupé son contact avec une cellule voisine de quatre agents. Puis, les trois hommes avec lesquels il était posté ont pris la fuite, le laissant seul.
« Le village a été vidé », a-t-il dit. Il a ajouté que le commandant régional et son adjoint avaient tous deux abandonné leurs postes avant les combattants, supposant qu’ils l’avaient fait parce qu’ils « avaient des conflits entre eux ».
Interrogé sur la question par l’interrogateur, le combattant de Radwan a avancé que ceux qui ont fui avaient « peu de foi », ayant choisi de rejoindre le Hezbollah pour l’argent plutôt que pour l’idéologie.
« Bien sûr, ils avaient peur d’Israël », a-t-il reconnu.
L’interrogateur a ensuite porté son attention sur un autre sujet.
« Quel était l'objectif de la Force Radwan au cours de la dernière période ? », a-t-il demandé.
Après avoir fait une pause avant de répondre, l'agent a répondu que le premier objectif était de répondre à toutes les attaques qui se présenteraient à eux. Le deuxième objectif à long terme était de « peut-être avancer jusqu'en Galilée ».
« Pour entrer en Israël ? » a demandé l’interrogateur, qui a reçu une réponse affirmative.
« C’était le plan en cas de combat. »
La remarque sur un plan d'invasion de la Galilée était cohérente avec les briefings de l'armée au cours des dernières semaines dans lesquels ils ont révélé que quelques jours après l'attaque massive du Hamas du 7 octobre dans le sud d'Israël, des milliers de terroristes avaient été positionnés près de la frontière libanaise dans un plan pour prendre d'assaut la Galilée et y déclencher un carnage similaire.
Se retournant brusquement, l'interrogateur a de nouveau demandé pourquoi ceux qui étaient stationnés dans le sud - soi-disant en prévision d'une invasion anticipée d'Israël - avaient tous apparemment fui.
« Après l'assassinat de Hassan [Nasrallah], je n'en ai vu aucun », a répondu l'agent, faisant référence aux frappes massives à Beyrouth le 27 septembre au cours desquelles le chef du Hezbollah a été tué.
Les captures de terroristes du Hezbollah ne sont pas monnaie courante. Dimanche, l'armée a annoncé pour la première fois depuis le début de l'offensive terrestre avoir capturé un combattant du Hezbollah dans un bunker souterrain.
Gabriel Attal
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