Le président Isaac Herzog a annoncé mardi qu'il représenterait Israël à la conférence des Nations Unies sur le climat de cette année, la COP29, à Bakou, en Azerbaïdjan.
S'adressant à la délégation israélienne présente à la résidence du président, Herzog a déclaré qu'il participerait à la deuxième semaine suivant une visite aux États-Unis, citant l'importance du changement climatique et de la construction d'une coopération régionale à un moment où « l'axe du mal [l'Iran et ses mandataires] tente de nous enfermer dans toutes les directions ».
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’est pas attendu à Bakou.
Herzog a déclaré à l'assemblée de responsables gouvernementaux, d'hommes d'affaires, d'universitaires et de représentants d'organisations de la société civile et de 20 startups technologiques climatiques choisies pour représenter le pays que si certains pensaient qu'il était inapproprié de discuter de la crise climatique alors que le pays était en guerre, le contraire était vrai.
La situation sécuritaire ne fait que souligner la nécessité de décentraliser le système électrique du pays (pour le protéger des attaques), d'assurer la sécurité alimentaire et l'approvisionnement en eau, et de préserver les espaces ouverts et la nature, a-t-il poursuivi. Le changement climatique « n'est pas près de disparaître », a-t-il ajouté.
Le président a déclaré qu’il était essentiel pour Israël d’adopter un projet de loi sur le climat qui engage le gouvernement à respecter des « objectifs obligatoires » en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le ministère des Finances s’est battu contre l’ancrage de tout objectif climatique dans la loi.
Le député Yaakov Asher (Judaïsme unifié de la Torah) a révélé qu'il avait entendu parler pour la première fois du changement climatique lorsqu'il est devenu président de la commission des affaires intérieures et de l'environnement de la Knesset.
Il a déclaré que de nombreuses personnes restent ignorantes au sujet de la menace climatique parce que les militants utilisent de nombreux « grands mots, généralement étrangers ».
« Au final, il y a là un réel danger pour nos enfants, nos petits-enfants », a-t-il concédé.
Notant qu'il n'était pas « soudainement devenu vert », il a déclaré qu'un langage plus simple devrait transmettre le message climatique et encourager le pays à se préparer sérieusement aux effets du réchauffement climatique.
« Mon travail est de faire passer cette législation [sur le climat] », a poursuivi Asher, ajoutant qu’il espérait que ce serait bientôt.
Mais il a déclaré que le projet de loi qui quitterait sa commission pour les deuxième et troisième lectures en séance plénière de la Knesset serait différent de celui qui a passé sa première lecture en avril.
Il fixerait des objectifs que le gouvernement aurait une chance d'atteindre, ce qui pourrait décevoir ceux qui ont de « grands rêves », a-t-il dit. Il nécessiterait également un compromis de la part du ministère des Finances.
Le public a salué son engagement à garantir que le projet de loi ait du « mordant » et soit soutenu par un budget – deux éléments qui manquaient dans la première version du projet de loi.
En mars, le contrôleur de l’État a publié un rapport accusant les fonctionnaires du ministère des Finances d’être, au mieux, inactifs et souvent obstructionnistes sur les questions liées au climat.
La ministre de la Protection de l'environnement, Idit Silman, a déclaré qu'elle espérait que le projet de loi sur le climat serait adopté avant que la délégation israélienne ne s'envole pour Bakou pour la conférence, qui débute le 11 novembre.
Gabriel Attal
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