Le tribunal de commerce de Paris a jugé mercredi que le salon Euronaval ne pouvait empêcher les entreprises israéliennes d'exposer sur le salon en raison de leur nationalité, et a ordonné aux organisateurs de « suspendre l'exécution des mesures prises à l'encontre des entreprises israéliennes exposantes ».
Le président français Emmanuel Macron a décidé plus tôt ce mois-ci d'interdire aux entreprises israéliennes d'exposer au salon de l'armement naval, une décision que le ministre de la Défense Yoav Gallant a qualifiée de « honte ».
« C’est une immense victoire pour l’État de droit et l’indépendance de la justice », a déclaré Patrick Klugman, l’un des avocats représentant les entreprises israéliennes.
« Quelle que soit l’intention affichée, depuis le plus haut niveau de l’Etat jusqu’à la société organisatrice, l’action dont nous avons eu à prendre acte ici était manifestement mal fondée et illégale », a-t-il déclaré.
La pétition visant à annuler l'interdiction a été présentée par l'Association des fabricants d'Israël, en collaboration avec la Chambre de commerce Israël-France, les chantiers navals israéliens et les représentants de cinq autres entreprises de défense israéliennes qui ont été interdites d'exposition à l'événement.
Parmi les entreprises israéliennes représentées dans l'appel figuraient les plus grands poids lourds de la défense du pays, notamment Elbit Systems, Rafael Advanced Defense Systems et Orbit Communications Systems.
Environ 500 exposants venus de 30 pays du monde entier sont attendus à l'exposition qui se tiendra du 4 au 7 novembre à Villepinte, près de Paris, attirant 25 000 visiteurs.
Le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré plus tôt ce mois-ci que son ministère prendrait des « mesures juridiques et diplomatiques » contre la décision d'interdire l'entrée des entreprises, qui a été prise alors que Macron est de plus en plus critique à l'égard des offensives israéliennes à Gaza et au Liban.
Gabriel Attal
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