Ruissellement des eaux, chronique de Jean-François Strouf

Israël.

Ruissellement des eaux, chronique de Jean-François Strouf
Une vue de l'usine de traitement des eaux de Shafdan de Mekorot, la compagnie nationale des eaux d'Israël, à Rishon Lezion - Mekorot

Cet épisode méditerranéen se produit régulièrement en Israël. Heureusement, cela cause moins ce victimes et dégâts qu’en Espagne mais il y a eu des années où le phénomène s’est produit sur une large échelle. Chaque année, Israël est submergé par des épisodes de précipitations hivernales qui augmentent en raison des tempêtes et des inondations fréquentes et intenses liées au climat. Les eaux de crue non gérées ont causé des blessures et des pertes de vies humaines, des dommages matériels et la contamination des rues et des plages.

Je vous rappelle que quand vous circulez dans le désert du Neguev, vous voyez de temps en temps, des panneaux qui vous appellent à la prudence quand les routes sont inondées. Ca paraît parfois surréaliste, quand vous êtes sous le soleil, d’imaginer que cet endroit puisse être inondé. Et pourtant j’ai déjà vu des trombes d’eau et des inondations en Israël y compris dans le Neguev, parce que dans le même temps, les réserves d’eau souterraines s’amenuisent !

A fin septembre, l’association Adam Teva V'Din a coorganisé une table ronde sans précédent avec l'Autorité israélienne de l'eau qui a vu plus de 40 professionnels des autorités locales, des sociétés de distribution d'eau et des organisations environnementales étudier en profondeur les moyens par lesquels Israël peut tirer parti du ruissellement lié au climat.

Les participants à la table ronde comprenaient des hydrologues, des ingénieurs, des fonctionnaires municipaux, des économistes et des environnementalistes.

Les participants ont recommandé de favoriser le ruissellement des eaux, en aménageant des systèmes d’écoulement, d’accélérer l'élaboration de protocoles d'entretien normalisés et la mise en œuvre de programmes de formation pour renforcer l'expertise locale au niveau municipal.

Des méthodes alternatives, telles que l'utilisation de cours d'eau naturels avec des barrages d'infiltration, ont été suggérées. En substance, ces projets ressemblent beaucoup à la démarche française de « zéro artificialisation des sols », puisqu’un sol imperméabilisé n’absorbe pas l’eau de pluie. En cas de fortes intempéries, les phénomènes de ruissellement et d’inondation sont donc amplifiés.

Et bien sûr, favoriser les espaces naturels y compris en ville.

Jean-François Strouf

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