Après la victoire électorale de Donald Trump, les conditions sont réunies pour une fin des guerres au Liban et à Gaza, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, entre deux rencontres à Jérusalem avec le ministre sortant des Affaires étrangères Israël Katz et le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer.
« D’un côté, les succès tactiques très significatifs obtenus par Israël, et notamment l’élimination de Yahya Sinwar, l’architecte de ce massacre ignoble, favorisent la fin des opérations militaires », a déclaré M. Barrot, s’exprimant en français devant les caméras du Quai d’Orsay. « D’un autre côté, un nouveau président américain a été élu. Il n’a jamais caché sa volonté de mettre fin aux guerres interminables au Moyen-Orient. Les conditions me semblent donc réunies pour avancer, dans les prochaines semaines, vers une solution diplomatique aux conflits en cours. »
Il dit discuter avec Katz et Dermer d'un accord diplomatique qui conduira à « un État libanais fort et souverain, avec le monopole de la force légitime, qui pourra vivre en sécurité aux côtés d'Israël ».
Barrot accuse également Israël de violer le droit international par « les bombardements continus du nord de Gaza contre les populations civiles et les infrastructures, les restrictions d’accès à l’aide humanitaire, la violence des colons extrémistes en Judée-Samarie, l’augmentation rapide des colonies, l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne, la délégitimation des Nations Unies et de sa principale agence sur le terrain ».
Il souligne que « la question palestinienne ne disparaîtra pas, quelle que soit l'administration américaine au pouvoir ». Barrot doit rencontrer plus tard dans la journée le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le premier ministre de l'AP Mohammad Mustapha.
Barrot a également des mots durs pour l’Iran et salue la récente frappe israélienne : « L’attaque iranienne du 1er octobre, que nous avons contribué à repousser, comme celle d’avril, était inacceptable. Israël avait le droit de répondre : il l’a fait avec force, mais aussi avec modération. L’escalade doit maintenant cesser. Et l’Iran doit mettre un terme à sa course à l’arme nucléaire, qui menace les intérêts fondamentaux d’Israël comme de la France. »
Gabriel Attal
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