Les dirigeants israéliens et les personnalités juives internationales ont réagi avec horreur aux scènes d'antisémitisme violent qui se sont déroulées à Amsterdam jeudi soir après un match de football Maccabi TLV-Ajax.
Le pogrom contre les supporters israéliens , qui a fait plusieurs blessés et trois disparus, est désormais apparemment sous contrôle, selon les responsables néerlandais.
Le Mouvement de Combat contre l'Antisémitisme (CAM) a qualifié les attaques contre les supporters de football israéliens de « nouvelle Nuit de Cristal ».
« Exactement 86 ans après la Nuit de Cristal, lorsque les nazis, aux côtés des Allemands ordinaires, ont pourchassé les Juifs dans les rues d'Europe, nous voyons leurs héritiers idéologiques se déchaîner dans les rues d'Amsterdam, cherchant une fois de plus à faire couler le sang juif », a déclaré le PDG de CAM, Sacha Roytman Dratwa.
« Des milliers d’islamistes, qui sont aujourd’hui les néonazis par leur idéologie et leurs actions, ont ciblé les Juifs de manière clairement préméditée et organisée, dans ce qui semble à beaucoup être un puissant écho de l’Histoire. »
Dratwa a souligné une différence entre 1939 et aujourd’hui : l’État d’Israël.
« Les Juifs ne resteront pas les bras croisés comme ils l'ont fait en 1939 », a ajouté Dratwa. « Ils partiront, vous laissant vous débrouiller avec l'extrémisme qui a pu se développer. »
Les Juifs d’abord, l’Occident ensuite
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a exprimé un sentiment similaire en écrivant : « Ce n’est pas seulement une atteinte aux Juifs et aux Israéliens, mais un signal d’alarme adressé à tous les pays européens contre la violence radicale des musulmans. Ceux qui ferment les yeux sur le terrorisme islamique au Moyen-Orient en subiront les conséquences chez eux, en Europe et en Occident. »
« Aujourd’hui, les victimes étaient les Israéliens ; demain, ce seront vous, les Européens. »
Le président de United Haztalah, Eli Beer, a déclaré : « Voilà ce qui arrive lorsque des terroristes sont autorisés à entrer en Europe. »
« Ce soir, dans le centre d'Amsterdam, de jeunes juifs ont été attaqués par des Palestiniens, menacés de lynchage. La police était absente ou est arrivée trop tard. Cela se passe au cœur de l'Europe, et ce n'est que le début. En Israël, nous sommes confrontés à ce problème quotidiennement, mais maintenant, cela s'étend à l'Europe. »
L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Danny Danon, a évoqué la situation, appelant l'ONU à condamner le pogrom.
« Ce sont les vrais visages des partisans du terrorisme radical que nous combattons », a-t-il écrit.
« Le monde occidental doit se réveiller maintenant ! C'est le moment pour l'ONU de condamner immédiatement et clairement la violence des Palestiniens et de leurs partisans. Les autorités néerlandaises doivent prendre des mesures décisives contre le terrorisme dès maintenant. »
L'ancien ministre de la Guerre, Benny Gantz, a déclaré que le pogrom « pénètre l'âme de chaque Juif, avec des images difficiles qui nous rappellent des jours sombres et douloureux ».
Il a demandé au gouvernement néerlandais de faire tout ce qu’il peut pour protéger les Israéliens avec tous les moyens à sa disposition contre les terroristes antisémites.
« Ces attaques antisémites choquantes dans les rues d’une ville européenne devraient servir d’avertissement aux autorités néerlandaises et européennes quant à la portée des manifestations anti-israéliennes incontrôlées », a déclaré le président du Congrès juif européen, le Dr Ariel Muzicant.
« Nous sommes profondément choqués qu'un tel pogrom puisse avoir lieu dans les rues d'Europe avec des Israéliens apparemment peu protégés, mais nous sommes pleinement conscients que ces attaques ne se produisent pas dans le vide et s'inscrivent dans un contexte de manifestations à grande échelle de haine antijuive et israélienne dans les rues des capitales européennes, imitant le pogrom du Hamas contre les Israéliens le 7 octobre de l'année dernière », a déclaré Muzicant.
Le président du Conseil des députés des Juifs britanniques, Phil Rosenberg, a déclaré qu'il parlerait à la police britannique et aux responsables du gouvernement dans les prochains jours pour garantir qu'un tel « pogrom » ne se reproduise pas au Royaume-Uni.
Gabriel Attal
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