Un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exige un cessez-le-feu « immédiat et inconditionnel » à Gaza et la libération des otages

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Un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exige un cessez-le-feu « immédiat et inconditionnel » à Gaza et la libération des otages
Conseil de sécurité de l'ONU - Capture d'écran ONU web TV

Les dix membres élus du Conseil de sécurité de l'ONU ont fait circuler un autre projet de résolution exigeant « un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza ainsi que la « libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».

Les dix membres élus du Conseil – l’Équateur, le Japon, Malte, le Mozambique, la Suisse, l’Algérie, la Guyane, la Corée du Sud, la Sierra Leone et la Slovénie – ont fait circuler le projet après avoir conclu un accord.

Les États-Unis, plus proche allié d'Israël, sont le principal acteur de l'adoption de la résolution par le Conseil de sécurité. Les quatre autres membres permanents – la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et la France – devraient la soutenir ou s'abstenir.

Dans une interview accordée au Times of Israel la semaine dernière, l’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a critiqué un projet antérieur qui a depuis été légèrement modifié dans le but d’obtenir le soutien américain.

Le premier projet de résolution avait séparé les deux demandes de cessez-le-feu et de libération des otages en deux paragraphes distincts, qui ont été fusionnés en un seul dans la version actualisée. Cela a suffi à convaincre les États-Unis de s'abstenir sur une résolution similaire adoptée par le Conseil de sécurité en mars, qui appelait à un cessez-le-feu immédiat pendant le ramadan.

En juin, le Conseil a adopté une autre résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat basé sur les paramètres négociés par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte, qui envisageaient un accord de libération d’otages en trois étapes qui mettrait fin au conflit entre Israël et le Hamas.

<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">NEW: Revised version of E10-led <a href="https://twitter.com/hashtag/UNSC?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#UNSC</a> draft <a href="https://twitter.com/hashtag/Gaza?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Gaza</a> ceasefire resolution has been circulated to the P5. Major change in OP1 due to US opposition to language which would have seen the council determine that the situation in the Gaza Strip and the regional escalation constitute a… <a href="https://t.co/0NzgzkRgQa">https://t.co/0NzgzkRgQa</a> <a href="https://t.co/JcVxGA8jok">pic.twitter.com/JcVxGA8jok</a></p>&mdash; Rami Ayari (@Raminho) <a href="https://twitter.com/Raminho/status/1857158966167408750?ref_src=twsrc%5Etfw">November 14, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Mais les négociations sur ce cadre ont pratiquement échoué depuis. Les États-Unis et l’Égypte tentent toujours de négocier un accord sur les otages, et Washington espère que la décision du Qatar de demander aux responsables du Hamas de quitter Doha fera avancer les négociations. Jusqu’à présent, cependant, aucune de ces négociations n’a abouti.

Les membres du Conseil de sécurité travaillent donc à nouveau à l’élaboration de leur propre résolution de cessez-le-feu. De telles initiatives n’ont pas eu d’impact sur le terrain jusqu’à présent, mais les membres espèrent qu’elles permettront de faire pression sur les parties belligérantes pour qu’elles mettent fin au conflit.

Danon a déclaré au Times of Israel la semaine dernière que son bureau s'opposait au projet de résolution parce qu'il ne conditionne pas explicitement la fin de la guerre à la libération des otages. Les Etats-Unis ont fait valoir en mars que la fusion des deux exigences dans la même phrase suffisait à interpréter le texte comme une relation conditionnelle entre le cessez-le-feu et la libération des otages.

Le projet exige également un accès immédiat de la population civile de Gaza à l’aide humanitaire et aux services essentiels à sa survie.

En outre, cela « souligne » que l’UNRWA, l’agence des Nations Unies qui aide les réfugiés palestiniens, « reste l’épine dorsale de la réponse humanitaire à Gaza ».

Le Parlement israélien a adopté le mois dernier deux lois interdisant les opérations de l'UNRWA dans les territoires palestiniens, qui entreront en vigueur dans 90 jours.

Le projet de résolution exprimerait également la « profonde inquiétude du Conseil face à la situation humanitaire catastrophique actuelle à Gaza, notamment le manque de services de santé adéquats et l'état d'insécurité alimentaire créant un risque de famine notamment dans le nord ».

Gabriel Attal

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