Des membres importants de la direction du Hamas à l'étranger ont récemment quitté le Qatar pour la Turquie, selon un diplomate arabe qui s'est entretenu dimanche avec le Times of Israel .
Le diplomate a toutefois noté que les dirigeants du Hamas à l'étranger résident souvent en Turquie lorsqu'ils ne participent pas à des réunions à Doha.
La chaîne de télévision Kan 11 News a initialement rapporté que les dirigeants du Hamas s'étaient installés en Turquie.
Les commentaires du diplomate font suite à l'annonce faite la semaine dernière par les États-Unis d' avoir demandé au Qatar d'expulser les responsables du Hamas de Doha, qui sert de base au groupe depuis 2012.
Washington a cité le rejet par le Hamas de plusieurs propositions d'échange d'otages et l'exécution de six captifs, dont un citoyen américain, comme raisons de cette demande.
Le Qatar a annoncé la semaine dernière qu'il suspendrait son rôle de médiateur jusqu'à ce que les deux parties fassent preuve d'un plus grand engagement, mais a rejeté les informations selon lesquelles il aurait expulsé les dirigeants du Hamas de son territoire.
Le Qatar, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, a récemment joué un rôle de médiateur dans les efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu et à un accord sur la libération des otages.
Malgré le retrait du Qatar du rôle de médiation, le porte-parole du département d'État, Vedant Patel, a déclaré aux journalistes que l'administration Biden continue de poursuivre ses efforts pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza.
La Turquie, comme le Qatar, a apporté son soutien au Hamas. En avril, le président turc Recep Tayyip Erdogan a rencontré à Istanbul le chef du bureau politique du Hamas de l'époque, Ismaïl Haniyeh.
Erdogan a déclaré après la réunion que l'unité arabe palestinienne était « vitale » et a ajouté : « La réponse la plus forte à Israël et le chemin vers la victoire résident dans l'unité et l'intégrité. »
Quelques semaines plus tard, Erdogan s'est vanté du fait que plus de 1 000 membres du Hamas étaient soignés dans des hôpitaux à travers la Turquie et a également contesté la référence du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis au Hamas comme étant une organisation terroriste.
Gabriel Attal
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