Le président Isaac Herzog prévient que l’escalade du discours politique en Israël risque de déchirer le pays.
Lors d’une conférence sur l’enseignement supérieur à Herzliya, Herzog dénonce « le traitement dénigrant et humiliant infligé aux familles des otages ». Les familles des otages détenus à Gaza ont été menacées en ligne, harcelées verbalement et bousculées par la police lors des manifestations.
Le président a également dénoncé « les accusations de trahison et de tentative de coup d’État portées contre le chef du Shin Bet et le chef d’état-major de Tsahal, ainsi que les accusations de conseiller juridique du gouvernement d’être un ennemi de l’État qui tente de nous tuer, et les menaces de tirs à longueur de journée ».
Dimanche, des membres du gouvernement ont attaqué la procureure générale Gali Baharav-Miara pour son indulgence envers les manifestants anti-gouvernementaux. Le ministre des Communications Shlomo Karhi a appelé à son limogeage tout en invoquant les principes de la loi juive associés aux tentatives de meurtre pour justifier sa position.
Herzog a également fustigé les manifestants anti-Netanyahou pour avoir tiré des fusées éclairantes sur le domicile du Premier ministre et pour l'avoir accusé de trahison.
« Mais que nous arrive-t-il ? », s’interroge Herzog. « Est-ce que tout cela a du sens ? N’avons-nous pas déjà assez souffert ? N’avons-nous pas déjà compris que cela porte atteinte à la sécurité du pays ? »
« Ne comprenons-nous pas que c'est ainsi que l'on détruit un pays ? », poursuit-il, qualifiant ces incidents de « folie absolue » qui doivent cesser.
« Il y a ceux qui se sacrifient pour la patrie et qui paient de leur vie chaque jour », déclare Herzog. « Et il y a ceux qui détruisent la patrie et je m’engage à les combattre de toutes mes forces. »
« Je vous préviens, vous êtes en train de détruire le pays. Il faut mettre un terme à cette folie. »
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.