La CPI bafoue le droit, la justice et la morale, chronique d'Arié Bensemhoun

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La CPI bafoue le droit, la justice et la morale, chronique d'Arié Bensemhoun
Le directeur du think tank Elnet France, Arié Bensemhoun - Radio J/Nellu Cohn

Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine, vous souhaitez revenir sur les mandats d’arrêt internationaux émis par la Cour Pénale Internationale contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant.

Bonjour, 

Le 20 mai dernier, le Procureur de la Cour Pénale Internationale, Karim Khan, avait demandé la délivrance de mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de trois dirigeants du Hamas (Ismaël Haniyeh, Yahya Sinwar et Mohammed Deif), désormais tous éliminés, mais surtout contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son désormais ex-ministre de la Défense Yoav Gallant.

Six mois plus tard, c’est chose faite.

Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant sont désormais sous la menace d’une arrestation s’ils venaient à se rendre dans l’un des 124 États parties à la Cour Pénale.

Pour en arriver là :

La CPI aura trahi sa convention en ne respectant pas son article 1er, lequel dispose que « la Cour est complémentaire des juridictions pénales nationales ».
La CPI aura violé sa propre procédure, le Procureur Khan ayant refusé de se rendre en Israël pour y rencontrer les autorités judiciaires.
La CPI aura outrepassé ses prérogatives en s’accordant une compétence qu’elle n’était jamais supposée avoir : juger les représentants d’un État non-signataire et non-membre de la Cour, qui possède de surcroît un système juridique indépendant, reconnu internationalement, pleinement capable et habilité à juger les éventuels crimes commis par ses dirigeants, comme cela a toujours été le cas.
Ainsi, pour la première fois de l’histoire, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis contre des dirigeants démocratiquement élus d’un État de droit.

C’est une décision honteuse, sans précédent, qui vient enfoncer le dernier clou dans le cercueil d’une institution discréditée depuis longtemps. Le droit, la justice et la morale ont été bafoués.

Arié, qu’en est-il des accusations formulées par la CPI contre Israël ? 

Si la criminalisation organisée d’Israël par la CPI est un scandale, les crimes allégués le sont encore plus.

Selon la CPI, entre octobre 2023 et mai 2024, Messieurs Netanyahu et Gallant auraient délibérément ciblé la population civile et privé la population d’aide humanitaire.

Pourtant, durant toute cette période, l’opération à Rafah n’avait pas encore eu lieu ; Israël ne contrôlait pas le corridor de Philadelphie et, par conséquent, la frontière entre Gaza et l’Égypte, mais est quand même jugé responsable de la gestion des frontières sous contrôle des autorités égyptiennes. C’est tout simplement absurde.

La CPI accuse également Israël d’affamer les civils, alors que 900 000 tonnes de nourriture ont été acheminées dans la bande de Gaza, soit environ 1,1 kg de nourriture par jour et par Gazaoui depuis le début du conflit. Nous sommes loin, très loin, du spectre de la famine que certains tentent d’agiter depuis plus d’un an. 

Que ce soit pour la nourriture, l’eau, les médicaments, les abris ou le carburant, près de 60 000 camions et 10 000 largages aériens ont permis d'acheminer plus de 1,1 million de tonnes d’aide humanitaire.

Si malgré ces efforts considérables et sans précédent dans l’histoire, des pénuries persistent, elles sont le fait du Hamas, qui organise et instrumentalise la souffrance de « son peuple » pour ses projets mortifères.

Israël, de son côté, va jusqu’à compromettre volontairement l’efficacité de ses opérations militaires pour protéger les civils palestiniens, en alertant au préalable la population des actions qu’il va entreprendre pour garantir leur sécurité.

Jamais, dans l’histoire moderne, une force armée n’a fait preuve d’autant de précautions à l’égard de civils. Mais dès qu’il s’agit d’Israël, ce n’est jamais assez. 

Arié, quelle conclusion faites-vous de cette décision ? 

Cette décision de la Cour pénale internationale n’est pas une démarche juridique, c’est une manœuvre politique. 

Elle crée un précédent gravissime qui organise le désordre moral et juridique et sape les fondements de notre système international. Cette décision n’est ni plus ni moins qu’un blanc-seing juridique accordé au terrorisme islamiste, qui, de facto, légitimise l’agression d’un État souverain.

Il incombe désormais aux États sincèrement attachés au droit et à la justice internationale de s’indigner de cette dérive et de mettre fin à une institution qui s’est drapé, une fois de plus, une fois de trop, dans la honte et le déshonneur. 

Depuis le 7 octobre, Israël, diffamé, calomnié, doit faire face à l’obsession et à l’acharnement d’instances internationales corrompues par les pires États dictatoriaux et leur haine acerbe de l’Occident. Ces instances sont devenues les relais du militantisme anti-Israël, traité comme le paria, pour ne pas dire le Juif des Nations. 

Les instances internationales, l'ONU en tête, sont disqualifiées. Elles ne survivront pas au conflit en cours et aux scandales qui en découlent. 

Tout est à revoir, comme ce fut le cas en 1945 avec la SDN, à laquelle l'ONU a succédé. 

Arié Bensemhoun

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